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Après la polémique entourant le prince Andrew et les accusations d’agression sexuelle portées contre lui, c’est désormais son frère, le prince Charles, qui se retrouve dans la tourmente. Selon un nouveau documentaire Netflix, le prince héritier britannique aurait eu des liens étroits avec Jimmy Savile, un présentateur de télévision contre lequel pas moins de 214 cas d’abus sexuels ont été signalés – la plus jeune victime ayant à peine 8 ans.
Dans le nouveau documentaire Netflix “Jimmy Savile: A British Horror Story”, on apprend que le prince Charles a entretenu une relation étroite avec le pédophile Jimmy Savile. Le présentateur de télévision était connu à la base pour son apparence colorée et sa personnalité tout aussi excentrique, mais aujourd’hui on se souvient surtout de lui pour les atrocités dont il a été accusé. L’homme a été reconnu coupable de pédophilie et de viols sur enfants. Au total, 214 cas d’abus commis par Savile ont été signalés à la police. La plus jeune victime avait huit ans, des personnes malades ou âgées ont également été victimes du prédateur. Entre 1958 et 2007, la police a procédé à plusieurs interrogatoires, mais il n’y a jamais eu de procès contre le présentateur. Ce n’est qu’en 2012, après la mort de Jimmy, qu’une enquête a été lancée. C’est vraiment à ce moment-là que le Royaume-Uni a pris conscience des atrocités perpétrées par Jimmy Savile.
Le prince Charles est mentionné dans le documentaire comme l’un des amis les plus proches de Jimmy. Ils ont fait connaissance lors d’une œuvre de charité pour l’hôpital de Stoke Mandeville en 1983. Le prince aurait été impressionné par le charme naturel que dégageait le présentateur britannique et aurait décidé de lui demander conseil pour améliorer sa propre image. Il aurait écrit des lettres au présentateur pendant vingt ans, lui demandant de divers conseils. Selon Charles, Savile était la personne idéale pour le conseiller sur la réputation de la famille royale et sur la manière dont Charles pouvait l’améliorer après les divers scandales qui avaient eu lieu dans les années 1980, notamment sa rupture avec Diana. Les experts estiment que le prince considérait Savile comme un ami, car il signait toutes ses lettres de son prénom “Charles”. Cela montre qu’il y avait une certaine proximité entre eux.
Charles appréciait son “honnêteté et son bon sens”. Le fils de la reine Elizabeth lui demandait également des conseils pour ses discours, et le questionnait sur ce qu’il devait faire lors des visites publiques aux organisations caritatives et autres. Apparemment, Savile a même écrit un manuel pour le prince, avec des trucs et astuces pour paraître sympathique lors d’apparitions publiques. Pour ne rien arranger, Savile est aussi devenu le conseiller du controversé prince Andrew, lui-même récemment accusé de viol. Plus précisément, entre 1986 et 2006, Savile était l’un des principaux conseillers des princes.
Les experts qui s’expriment dans le documentaire qualifient le jugement de Charles de “véritable catastrophe”. “Savile a utilisé sa philanthropie pour tromper les gens. Il a fait semblant d’être un bon gars pour que personne ne soupçonne ce qu’il faisait vraiment. Et c’est ce qu’il a réussi à faire tout au long de sa vie. Savile, par exemple, a fait don de millions d’euros au NHS (le système de la santé publique du Royaume-Uni, ndlr). Le prestige dont il jouissait au sein du secteur lui permettait de commettre ses nombreux crimes. Par exemple, il a pu accéder rapidement aux hôpitaux, aux maisons de retraite et aux services pour enfants”, a expliqué le réalisateur de télé Rowan Deacon.
“Charles n’avait évidemment aucune idée des atrocités que l’homme commettait en coulisses”, a poursuivi Deacon. “Sinon, il ne se serait jamais tourné vers une personne comme Savile. Leur correspondance montre simplement qu’il avait de très bonnes intentions. Il voulait vraiment réussir à toucher les Britanniques de la manière dont Savile avait su le faire à l’époque.” L’homme a ajouté: “Il voulait moderniser la monarchie britannique. Cela dit, ses lettres à Jimmy, qui ont fait l’objet d’une fuite, le mettent sous un mauvais jour.” Rowan Deacon a finalement conclu en affirmant: “Cela le fait passer pour quelqu’un qui a une très mauvaise compréhension de la personnalité de ses conseillers. »
Source : 7sur7.be
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