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Le premier film réalisé avec Snapchat en version intégrale [made-for-mobile]

Le premier film réalisé avec Snapchat en version intégrale [made-for-mobile]

Les followers seront-ils de bons spectateurs ? C’est la question qu’on peut se poser en découvrant « SickHouse » le premier film filmé sur Snapchat qui est proposé en version intégrale sur Vimeo.
Cette nouvelle approche du cinéma sur les réseaux sociaux va bouleverser la production audiovisuelle. Pour l’instant, ce qu’on voit n’a aucun intérêt narratif mais cela laisse présager malgré tout de nouvelles formes d’expérimentations pour les auteurs et les réalisateurs.
Dans le cas qui nous intéresse ici, c’est la Youtubeuse américaine Andrea Russett qui a réalisé ce premier film d’horreur diffusé sur le réseau social. 68 minutes d’horreur qui ont attirées deux millions et demi d’abonnés. Alors que le tournage s’est joué en seulement cinq jours avec un simple iPhone.
C’est l’avenir sans doute dans le numérique et pourtant on ne peut s’empêcher de penser aux mots du philosophe qu’on aime tant Bernard Stiegler :
« Nous sommes dans une transformation systémique. La société industrielle ne va pas bien, mais le numérique puissance destructrice qui devait soigner le malade est en train d’aggraver la maladie.
Le numérique provoque le contraire de ce que nous souhaitions : il accentue l’entropie. Notamment par la fin de la redistribution par l’emploi. Or nous risquons de faire face à la disparition de 50% des emplois.
Aujourd’hui nous n’avons pas de régime de vérité du numérique, car ça suppose un état de droit.
La disruption, c’est le Far West ! C’est l’exploitation des vides juridiques. Ça ne peut pas durer. Car cela risque de se terminer dans des règlements de comptes à grande échelle. Aujourd’hui, nous avons une massification de comportements mimétiques pilotés par des puissances exclusivement privées et par le marché. C’est catastrophique. Le marché abandonné à lui-même devient fou.
Le smart power a été concédé aux états-Unis par défaut d’une politique européenne, alors que le web avait été inventé en Europe. Il faut réinventer le web. C’est un enjeu planétaire. Ça passe par une nouvelle politique de recherche.
Car dans le smart power, le savoir est fondamental. Mais l’action politique arrive toujours trop tard. L’Europe a une responsabilité fondamentale et les moyens de déplacer la donne pour renforcer les potentialités de justice.
Certes, l’immense marché ne va pas se désinstaller : mais comment y faire croître des alternatives ? C’est impossible sans
la puissance publique. Créer de nouvelles possibilités macro-économiques et ne plus être sous la domination de la
micro-économie.
Les modèles du web sont extrêmement entropiques. L’économie contributive à la Google repose sur le travail gratuit, qui
crée de l’insolvabilité dans le système. Il faut une économie de contribution qui soit solvable.
Nous sommes devenus des fourmis numériques. Nous sommes tous calculés. Ne nous laissons pas leurrer par le storytelling libertarien. »


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