Selon une enquête du tabloïd The Daily Mail, publiée le 27 juin 2025, le grand-père paternel de la future directrice, Constantine Dobrowolski, était un espion nazi d’origine ukrainienne, connu sous le surnom glaçant de "Le Boucher" ou "Agent n°30" au sein de la Wehrmacht, l’armée du IIIe Reich. Cette découverte, issue de documents d’archives britanniques et allemandes, jette une ombre sur l’ascension de Metreweli, tout en soulevant des questions sur l’héritage familial et la responsabilité individuelle.
Une nomination historique entachée par le passé
Blaise Metreweli, âgée de 47 ans, a été nommée mi-juin 2025 pour succéder à Sir Richard Moore à la direction du Secret Intelligence Service (SIS), plus connu sous le nom de MI6. Cette nomination marque une étape historique, faisant d’elle la première femme à occuper ce poste prestigieux en 116 ans d’existence du service. Peu d’informations ont filtré sur sa vie personnelle ou son parcours, conformément à la discrétion imposée par une carrière dans les services de renseignement. Metreweli, actuellement responsable de la branche technologique du MI6, est reconnue pour ses missions de terrain au Moyen-Orient et en Europe. Elle doit prendre officiellement ses fonctions en septembre 2025.
Cependant, l’enquête du Daily Mail a révélé des détails troublants sur son ascendance. En remontant la piste des origines de Metreweli, les journalistes ont exhumé des archives militaires, notamment à Fribourg en Allemagne, des documents compromettants sur son grand-père, Constantine Dobrowolski. Né en 1906, cet Ukrainien aurait déserté l’Armée rouge le 4 août 1941 pour rejoindre les forces nazies en Ukraine occupée, dans la région de Tchernigov. Devenu un informateur clé pour la Wehrmacht, il se serait illustré par son zèle dans les opérations de répression, participant activement à l’extermination des Juifs et à la lutte contre les partisans soviétiques.
"Le Boucher" : un collaborateur zélé
Les archives dressent un portrait accablant de Dobrowolski. Surnommé "Le Boucher" ou "Agent n°30", il aurait personnellement contribué à des massacres, se vantant dans des courriers manuscrits adressés à ses supérieurs nazis d’avoir pris part à l’"extermination des Juifs". Ces lettres, signées "Heil Hitler", témoignent d’une implication directe dans les atrocités commises sous l’occupation allemande. Un témoin cité par le Daily Mail aurait même rapporté que Dobrowolski conservait chez lui des biens pillés lors des exécutions à Ponornytsia, en Ukraine. Selon la BBC, son nom figure également sur une liste de personnes recherchées par le KGB dans les années 1960, qualifié de "traître à la mère patrie" et d’agent de renseignement étranger.
Pendant ce temps, l’épouse de Dobrowolski fuyait la guerre avec leur fils de deux mois, le futur père de Blaise Metreweli. Arrivée au Royaume-Uni, elle s’est remariée en 1947, adoptant le nom de son nouvel époux, David Metreweli. Ce dernier, père de Blaise, est devenu radiologue et vétéran des forces armées britanniques, marquant une rupture avec le passé trouble de Dobrowolski. Blaise Metreweli, née en 1977, a rejoint le MI6 en 1999, poursuivant une carrière exemplaire dans l’ombre.
La réponse officielle : un "héritage complexe"
Face à ces révélations, le ministère britannique des Affaires étrangères, qui supervise le MI6, a rapidement réagi. Dans un communiqué, il a souligné que Blaise Metreweli "n’a jamais connu ni rencontré son grand-père paternel". Le ministère a ajouté que son ascendance, "marquée par les conflits et les divisions", est "partiellement connue", comme c’est souvent le cas pour les personnes d’origine est-européenne. Loin de discréditer la future directrice, le ministère a affirmé que cet "héritage complexe" a renforcé son engagement à "prévenir les conflits et protéger la population britannique des menaces modernes émanant d’États hostiles".
Cette réponse cherche à désamorcer la polémique, mais les révélations risquent de peser sur la prise de fonction de Metreweli. Le Daily Mail note que cette affaire pourrait être "exploitée pendant des années" par des adversaires, notamment dans un contexte géopolitique tendu. Certains observateurs, comme ceux cités dans Le Figaro, estiment que la nomination d’une descendante d’un collaborateur nazi à un poste aussi sensible pourrait être perçue comme un affront aux millions de victimes du nazisme.
Une polémique qui interroge la responsabilité individuelle
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