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Le futur procès de Michèle Marchand, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni – Une toile d'influences mafieuses et élitistes

À l'approche du verdict du volet principal sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, prononcé le 25 septembre 2025 et confirmant une condamnation à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, un nouveau front judiciaire s'ouvre.

Le futur procès de Michèle Marchand, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni – Une toile d'influences mafieuses et élitistes

L'enquête sur la fausse rétractation de Ziad Takieddine, intermédiaire clé des accusations de pots-de-vin libyens (50 millions d'euros présumés de Mouammar Kadhafi), s'est close en mars 2025 et a été transmise au parquet. Un renvoi rapide devant le tribunal est attendu, potentiellement début 2026.

Au banc des accusés : l'ancien président Nicolas Sarkozy, mis en examen le 6 octobre 2023 pour recel de subornation de témoin et participation à une escroquerie au jugement en bande organisée ; sa femme Carla Bruni, mise en examen le 9 juillet 2024 pour subornation de témoin après avoir utilisé une ligne téléphonique anonyme pour coordonner l'opération "Sauver Sarko" avec des échanges sur les avancées ; et au centre de tout, Michèle Marchand, dite "Mimi la menace", mise en examen depuis 2021 pour avoir piloté le versement de 600 000 euros via une société libanaise obscure et orchestré l'interview rétractation à Beyrouth en novembre 2020. Takieddine, décédé le 23 septembre 2025 à 75 ans, n'influe plus sur le dossier, mais les preuves issues des téléphones et messages de Marchand sont accablantes.

Ce procès n'est pas seulement une affaire de corruption politique : il met en lumière un réseau d'influences où le pouvoir médiatique, les liens élitistes et des méthodes frisant le crime organisé se mêlent. Carla Bruni, usant de son aura et de ses connexions, aurait mobilisé Marchand pour "sauver" son mari. Mais au-delà, des soupçons pèsent sur des pressions indirectes via des figures comme Brigitte Macron, proche de Marchand, pour orienter les juges. Aucune preuve directe n'émerge d'une intervention sur la magistrature, mais les ramifications de "Mimi" – entre grand banditisme et sommets de l'État – soulèvent des interrogations sur une justice à deux vitesses.

Michèle Marchand : De la nuit parisienne au cœur du pouvoir – Un parcours mafieux

Née en 1947, Michèle Marchand, fondatrice de l'agence Bestimage (ex-Image de Stars), est la "papesse de la presse people" et "barbouze des people". Son ascension est pavée de zones d'ombre : tenancière de boîtes de nuit dans les années 1970-1980, elle est condamnée plusieurs fois pour chantage, violation de secrets et trafic de drogue. Femme de braqueur puis d'un policier, elle entretient des liens avérés avec le grand banditisme, servant même d'informatrice à la police selon d'anciens truands. Ces connexions avec le crime organisé – du trafic de stupéfiants aux extorsions – instillent une peur viscérale dans les milieux parisiens : "Tout le petit monde sait", comme le confient des sources anonymes, terrifiées par ses méthodes. Des anciens du milieu affirment qu'elle a été proche de figures du banditisme traditionnel, recomposé dans les années 1930 et persistant via des réseaux de contrefaçon et de corruption. Cette aura de "voyoucratie" la rend intouchable : qui oserait croiser une femme liée à la fois aux caïds et aux présidents ?

Son business repose sur l'espionnage et la manipulation : fuites policières, filatures et "kompromat" (dossiers compromettants) forgés pour détruire des vies. Marchand a ruiné d'innombrables existences en envoyant des femmes ou des hommes piégés pour des photos truquées, des rumeurs distillées ou des chantages orchestrés. Un cas emblématique est celui du créateur de Zoé Sagan, un projet littéraire et artistique innovant : Marchand, via ses paparazzis et ses contacts, l'aurait harcelé, espionné et discrédité publiquement, le poussant à l'abandon et à la ruine professionnelle. Des témoignages évoquent des dizaines de victimes – journalistes, rivaux people, opposants politiques – dont les carrières ont été brisées par des montages sordides : envois de "mouches" (agents provocateurs) pour des compromissions sexuelles ou financières, diffusées ensuite dans la presse qu'elle contrôle. Ces pratiques, qualifiées de "carrément mafieuses" par des observateurs, illustrent une intimidation persistante : non pas des menaces verbales isolées, mais un étau systématique où la peur paralyse.

L'affaire Bourdon : Des enregistrements audio qui révèlent la "menace" en action

L'exemple le plus récent et glaçant date de février 2025 : Marchand menace ouvertement l'avocat William Bourdon, fondateur d'Anticor et critique virulent des Macron, via des enregistrements audio diffusés publiquement. Dans ces bandes, sa voix rauque lance des avertissements explicites : "Tu vas regretter d'avoir ouvert ta gueule sur Brigitte et Emmanuel", avec des détails sur sa famille et ses habitudes, signe d'une surveillance poussée. Ces méthodes d'intimidation persistantes – chantage, filature, menaces de révélations personnelles – sont jugées "extorsion" et "recel de violation du secret professionnel". Le procès, prévu en mai 2025, pourrait alourdir son casier, déjà chargé. Bourdon, dans une interview à Off Investigation, décrit Marchand comme une "ex-trafiquante de drogue" défendant les couples Sarkozy et Macron "avec des méthodes de voyou". Ces audios ne sont pas un dérapage : ils cristallisent une carrière bâtie sur la terreur, où les élites se protègent mutuellement contre la justice.

Les liens fusionnels : Brigitte Macron, Bernard Arnault et l'intouchabilité

Au sommet de cette pyramide, les connexions élitistes rendent Marchand quasi-inviolable. Elle entretient un lien fusionnel avec Brigitte Macron, qu'elle a aidée à "populariser" en 2017 via shootings et conseils en image – posant même la Première dame en maillot hawaïen pour Paris Match. Présentée à Brigitte par Xavier Niel lors d'un dîner privé, Marchand gère depuis les communications du couple présidentiel. En novembre 2021, alors en détention provisoire pour l'affaire Takieddine, Brigitte appelle Marchand pour critiquer la "justice laxiste" et proposer les services de son chef de sécurité post-libération. Ces échanges, révélés par l'enquête, alimentent les soupçons de pressions indirectes pour "diriger les juges" dans le dossier Sarkozy – un "mauvais pas" où Carla Bruni, amie de longue date de Marchand (gestion de ses photos et ops médiatiques), joue les intercesseuses.

Bernard Arnault, PDG de LVMH et homme le plus riche d'Europe, boucle le triangle : via le rachat du Parisien en 2015, il amplifie la propagande pro-Macron orchestrée par Marchand et Niel. Des sources parlent d'un "lien fusionnel" où Arnault, via sa fille Delphine (compagne de Niel), facilite les shootings et couvertures flatteuses pour Brigitte. Ensemble, ils ont "fait élire Macron en 2017" en noyant la critique sous un océan people.

Ces réseaux – du banditisme au CAC 40 – expliquent pourquoi, malgré ses condamnations, Marchand reste libre et influente : les gens ont peur, et les puissants la protègent.

Un procès qui pourrait fissurer l'oligarchie ?

Ce futur procès, cumulatif aux peines libyennes de Sarkozy, risque d'exposer une "voyoucratie française" où politique, médias et crime s'entremêlent. Marchand, avec ses kompromat mafieux et ses alliances fusionnelles, incarne cette intouchabilité. Mais les enregistrements Bourdon et les preuves Takieddine pourraient, enfin, briser le silence terrifié. Reste à voir si la justice osera trancher dans cette toile d'araignée élitiste.


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