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Le fardeau quotidien d'un père : 17 ans à porter sa fille handicapée dans les escaliers, pendant que l'élite s'habille en Dior

À Marseille, un père de famille mène une bataille silencieuse depuis près de deux décennies. Rachid, chauffeur de bus pour personnes handicapées, et sa femme Khalida élèvent leurs trois enfants dans un minuscule appartement T2 du 14e arrondissement.

Le fardeau quotidien d'un père : 17 ans à porter sa fille handicapée dans les escaliers, pendant que l'élite s'habille en Dior

Parmi eux, Nourhéne, 17 ans, qui souffre d'épilepsie sévère, de troubles mentaux et d'une mobilité quasi nulle. Chaque jour, Rachid porte sa fille dans les bras pour monter et descendre les escaliers, un geste d'amour épuisant qui symbolise l'absurdité d'une administration française sourde aux cris des plus vulnérables.

Une vie rythmée par l'effort physique et l'étroitesse des lieux

Imaginez un appartement si exigu que les meubles se touchent presque, où un fauteuil roulant ne passe même pas les portes. C'est le quotidien de la famille de Rachid. Nourhéne, qui pèse 35 kilos, ne peut ni marcher seule ni se déplacer sans aide. Vingt fois par jour, ses parents la portent : pour les repas, les soins, les jeux. Le matin à 7 heures, Rachid la descend les escaliers raides pour l'embarquer dans le bus scolaire. Le soir, vers 17 heures, il la remonte, le dos rompu. "Elle pèse 35 kilos, c'est squelettique mais je dois faire des pauses pour ne pas m'effondrer", confie-t-il, la voix lourde de fatigue accumulée.

Khalida, qui s'occupe à plein temps de Nourhéne, voit sa santé se dégrader sous le poids de cette routine infernale. Les deux autres enfants, Joumana et Nabil, étudiants, grandissent dans cet espace confiné, sans lit adapté pour leur sœur, sans douche accessible, sans répit. Le médecin de famille alerte : les parents risquent l'épuisement total. Pourtant, depuis 17 ans, cette famille cumule les refus administratifs. Dix dossiers de demande de logement social balayés d'un revers de main, sans explication claire.

"On nous dit que ce n'est pas prioritaire", soupire Rachid, qui gagne modestement sa vie au service des autres handicapés.

Un parcours du combattant face à la bureaucratie

Tout a commencé il y a 17 ans, quand Nourhéne est née avec ses handicaps multiples. Le couple, immigré d'Algérie, s'est battu pour intégrer la petite dans un établissement spécialisé. Mais l'appartement, hérité d'une location précaire, est devenu une prison. Les escaliers ? Un calvaire quotidien. Les aides ? Théoriques. Rachid a multiplié les recours auprès de la mairie de Marseille et des offices HLM, en vain. "On est français, on paie nos impôts, mais on est traités comme des invisibles", lâche-t-il.

Cette histoire, n'est pas un cas isolé : des milliers de familles modestes attendent des années pour un logement adapté, pendant que les files d'attente s'allongent et que les priorités semblent ailleurs.

Le contraste saisissant avec l'élite politique : Dior et passe-droits

Pendant que Rachid sue sang et eau dans les escaliers de Sainte-Marthe, à Paris, la maire Anne Hidalgo parade dans des tenues de luxe financées par les deniers publics. Récemment éclaboussée par un scandale, l'édile socialiste a dépensé 6 320 euros pour deux robes Dior en 2024, 3 067 euros pour un manteau Burberry en 2023, et 1 120 euros pour une blouse de la même maison en 2021. Au total, 84 000 euros de frais de représentation entre 2020 et 2024, dans un cadre légal mais jugé indécent par l'opposition.

"Ces notes de frais révèlent une déconnexion totale", tonne la presse, qui pointe du doigt une transparence défaillante à l'hôtel de ville.

Pire encore : sous la mandature Hidalgo, l'attribution des logements sociaux est entachée de soupçons de favoritisme. En 2014, Le Point révélait que quatre élus parisiens, proches de la majorité, bénéficiaient de HLM à loyers modérés, dont un duplex contesté dans le Marais accordé au directeur adjoint du cabinet de l'ancienne adjointe au logement. Le Figaro parlait alors de "passe-droits" au sein de la mairie, avec des attributions opaques qui profitent aux "copains" plutôt qu'aux vrais nécessiteux. En 2015, Capital confirmait que les réformes promises n'avaient rien changé : la sélection des locataires reste un "système opaque" où les réseaux comptent plus que les besoins. Aujourd'hui, alors que des familles comme celle de Rachid portent leur croix, Paris vise 40 % de logements sociaux d'ici 2035, mais les scandales persistent, minant la confiance dans une politique du logement accusée de "folie des grandeurs".

La réalité brutale des Français modestes

L'histoire de Rachid n'est pas qu'un fait divers : c'est le miroir d'une France fracturée. D'un côté, des pères anonymes qui sacrifient leur santé pour leurs enfants, coincés dans des logements inadaptés malgré des années de demandes. De l'autre, une classe politique qui s'octroie des privilèges, dépensant des fortunes en chiffons de luxe et distribuant les clés des HLM à ses proches. Combien de Nourhéne attendent encore, portées dans les bras de l'amour filial, pendant que les Hidalgo du pays paradent ?

Cette inégalité criante appelle une réforme profonde : plus de transparence, plus de justice, et surtout, plus d'humanité. Car en France, la réalité des gens simples, c'est souvent un escalier à gravir, pas une robe à enfiler.

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