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Le couple Hollande-Gayet bientôt entendu par la police anticorruption ?
Un méga-contrat d’armement, un film financé par des fonds indiens et des soupçons de corruption : l’enquête sur la vente de 36 avions Rafale à l’Inde en 2016 s’intensifie, plaçant l’ancien président François Hollande et sa compagne, Julie Gayet, sous une pression croissante.
Alors que le Parquet national financier (PNF) resserre l’étau, la question brûlante se pose : le couple sera-t-il bientôt entendu par la police anticorruption ? Décryptons les origines de l’affaire, les derniers développements et les enjeux d’un scandale qui secoue la France et l’Inde.
En septembre 2016, sous la présidence de François Hollande, la France finalise un contrat de 7,8 milliards d’euros avec l’Inde pour la livraison de 36 avions Rafale, fabriqués par Dassault Aviation.
Ce deal, salué comme une prouesse diplomatique, inclut une clause d’« offset » obligeant Dassault à réinvestir 50 % de la valeur du contrat dans l’économie indienne.
Contre toute attente, Dassault choisit comme partenaire le groupe Reliance, dirigé par Anil Ambani, un magnat proche du Premier ministre Narendra Modi, mais sans réelle expertise aéronautique.
Ce choix, préféré à l’entreprise publique Hindustan Aeronautics Limited (HAL), déclenche une polémique en Inde, où l’opposition dénonce un favoritisme orchestré par Modi.
En France, l’affaire prend une tournure personnelle lorsque Mediapart révèle en 2021 un lien troublant : Reliance Entertainment, une filiale du groupe, a investi environ 1,5 million d’euros dans Tout là-haut, un film coproduit par Julie Gayet via sa société Rouge International.
Ce long-métrage, sorti en 2017 avec Kev Adams, coïncide étrangement avec les négociations du contrat Rafale. Les enquêteurs du PNF, alertés par une plainte de l’ONG Sherpa, s’interrogent : cet investissement était-il une contrepartie déguisée pour influencer les décisions liées au contrat ?
Julie Gayet, actrice et productrice, se retrouve au cœur des investigations. En octobre 2024, elle est entendue en audition libre par le PNF, un statut indiquant qu’elle est considérée comme suspecte sans être placée en garde à vue. Face aux enquêteurs, elle nie tout lien entre le financement de son film et le contrat Rafale. « J’ai découvert cette affaire par Mediapart, après la sortie du film », a-t-elle déclaré, ajoutant que les négociations avec Reliance ont été gérées par My Family, la société de Kev Adams, et non par elle directement.
Malgré ses explications, la chronologie des événements alimente les soupçons. L’investissement de Reliance, bien que modeste par rapport au budget total du film (10 millions d’euros), intervient à un moment clé des discussions franco-indiennes. Les enquêteurs explorent également un dîner privé à l’Élysée en juin 2016, réunissant Gayet, Hollande et des représentants de Reliance, ainsi que des échanges de SMS entre Gayet et Ambani, qualifiés de « polis » par l’actrice. Ces éléments, bien que non concluants, jettent une ombre sur la transparence des relations entre les parties.
François Hollande : vers une audition ?
François Hollande, protégé par l’immunité présidentielle pour les actes de son mandat, n’a pas encore été entendu par la police anticorruption. En 2018, il avait tenté de se disculper en déclarant que la France « n’avait pas eu le choix » du partenaire indien, suggérant que Reliance avait été imposé par le gouvernement de Modi. Cette affirmation, loin de clore le débat, a ravivé la polémique en Inde, où elle a été perçue comme une confirmation de favoritisme.
Dans un SMS adressé à Mediapart le 29 juin 2025, Hollande esquive : « On s’est déjà tout dit là-dessus il y a plusieurs années. Je n’ai rien à ajouter. » Pourtant, l’enquête progresse, et des sources proches du dossier indiquent que le PNF envisage de l’interroger, même si son statut d’ancien président complique la procédure. Les investigations se concentrent sur d’autres éléments troublants, comme l’annulation en 2015 d’un redressement fiscal de 143,7 millions d’euros contre une filiale de Reliance, au moment où les négociations du contrat s’accéléraient.
Un scandale aux ramifications internationales
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