638 000 dollars, des dîners annuels, une mailing-list privée avec Musk, Bezos, Brin, Page, Gates et Zuckerberg. Pendant que la décennie où il recrutait des mineures, Jeffrey Epstein était le plus gros donateur du think tank le plus prestigieux de la tech mondiale.
Imaginez un instant : nous sommes en 2026, et Macron, lassé des critiques acerbes sur les réseaux sociaux, décide de franchir le Rubicon numérique. Inspiré non pas par les Lumières, mais par Pékin, il déploie un arsenal high-tech pour "protéger la démocratie républicaine".
En ce début décembre 2025, alors que l’hiver s’installe avec son cortège de froid et de repli, une nouvelle affaire secoue les fondations déjà fissurées de la magistrature française.
L’affaire de la loge Athanor : l'élu Damien Abad a aidé un couple d’amis accusé d’avoir organisé un meurtre
Dans les coulisses de la justice française, une affaire aussi troublante que méconnue continue de susciter des murmures et des frustrations : celle de la loge maçonnique Athanor.
Impliquant des figures politiques, des agents des services de renseignement et des accusations de crimes graves, ce dossier, qualifié en privé par les magistrats d’« Arlésienne » – une référence à une attente interminable qui ne se concrétise jamais – reste enveloppé de mystère. Plus de cinq ans après les premières révélations, aucune date de procès n’a été fixée, alimentant les spéculations sur une possible interférence politique.
Une tentative d’assassinat au cœur du scandale
L’affaire a éclaté en juillet 2020 avec la découverte d’une tentative d’assassinat ratée à Créteil. Selon les enquêtes, un réseau organisé, lié à la loge Athanor, une petite obédience des Hauts-de-Seine, aurait planifié l’élimination d’une rivale commerciale. Les commanditaires présumés, des francs-maçons et chefs d’entreprise, auraient recruté des complices, dont certains agents de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Cette implication d’agents des services de renseignement a immédiatement complexifié l’affaire, plaçant le dossier sous une surveillance accrue.
La loge Athanor a été temporairement dissoute après des reportages médiatiques, mais les détails précis restent rares. En juillet 2024, un tournant s’est produit lorsque 22 individus, incluant des membres des forces de sécurité et du renseignement, ont été renvoyés devant un tribunal. Pourtant, à ce jour – soit près d’un an plus tard, en ce 28 juin 2025 – aucune date de procès n’a été communiquée, laissant le public dans l’ignorance.
L’« Arlésienne » de la justice française
Derrière les portes closes des palais de justice, les magistrats échangent des commentaires désabusés. « C’est l’Arlésienne », aurait confié l’un d’eux à un collègue, selon des sources anonymes relayées sur les réseaux sociaux comme X. Ce terme, tiré d’une opérette de Bizet où une fiancée promise ne se montre jamais, illustre parfaitement l’attente vaine autour de ce procès. Les retards s’expliqueraient par la sensibilité des personnalités impliquées, notamment des figures politiques et des hauts fonctionnaires, dont les noms circulent discrètement dans les cercles judiciaires.
Parmi elles, Damien Abad, ancien ministre des Solidarités et figure controversée des Républicains, revient régulièrement dans les discussions. Comme le rapporte un post X du 28 juin 2025 par @Casimir_Noir, Abad aurait été impliqué dans l’affaire Athanor, ayant soi-disant contacté une préfète pour obtenir des informations sur une enquête liée à un couple d’amis accusé d’avoir organisé un meurtre. Ces allégations, corroborées par un article de Libération daté du 24 mai 2022, suggèrent que l’élu aurait tenté d’influencer le cours de la justice pour protéger des proches, une accusation qu’il a toujours démentie, affirmant n’avoir fait que des suggestions informelles.
Un réseau aux ramifications internationales
L’affaire Athanor dépasse les frontières françaises. Des investigations ont révélé des liens avec des affaires d’affaires au Congo, où des membres de la loge auraient développé des intérêts économiques, selon un reportage de France Culture. Cette dimension internationale renforce l’hypothèse d’un réseau puissant, capable de manipuler les rouages judiciaires pour éviter une exposition publique. Les 22 accusés, certains placés sous contrôle judiciaire et d’autres en détention, attendent toujours dans l’incertitude, tandis que les victimes et les observateurs s’impatientent.
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