Pendant deux longues années, Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme de Jean Pormanove ou simplement "JP", a été torturé, humilié et exploité en direct sur la plateforme de streaming Kick.
Des violences physiques et psychologiques inimaginables : coups répétés, gifles violentes – comme cette claque assénée par Safine Hamadi seulement 24 heures avant sa mort –, privations extrêmes de sommeil pendant 10 jours et nuits consécutifs, ingurgitation forcée de produits toxiques, humiliations verbales constantes, actes d'esclavage où il était traité comme un objet, privations de nourriture et d'eau, et des séances de harcèlement mental qui le poussaient au bord de la folie.
Le tout monnayé auprès de spectateurs prêts à payer pour amplifier sa souffrance, avec des dons commandant plus de tourments. Et le climax de cette horreur ? Sa mort, en direct, dans la nuit du 17 au 18 août 2025, à Contes près de Nice, sous les yeux complices d'une audience numérique déshumanisée.
C'est un scandale qui ébranle les fondations de notre société – une barbarie gratuite qui nous hurle : "Réveillez-vous !"
Comment en est-on arrivés là ? Jean Pormanove, 46 ans, n'était pas un streamer ordinaire. Fragile, marginalisé, il est devenu la "star" involontaire d'un collectif nommé Lokal, piloté par des individus comme "Naruto" (Owen) et Safine Hamadi, qui ont transformé sa vulnérabilité en spectacle lucratif.
Des vidéos le montrent battu, forcé à des actes dégradants comme être traîné comme un animal ou contraint à des postures humiliantes, privé de sommeil et de nourriture, tandis que des dons affluent pour "commander" plus de tourments – des gifles, des ingestions forcées de substances nocives, ou des sessions d'humiliation publique où il était moqué pour son handicap. Les auteurs de ces diffusions – déjà placés en garde à vue en décembre 2024 pour des faits similaires – ont amassé une fortune sur le dos de sa douleur.
La plateforme Kick, avec sa modération laxiste et sa philosophie du "tout est permis", a fermé les yeux, engrangeant des profits colossaux. Pire encore : les autorités étaient alertées depuis 2023 !
Des plaintes, des signalements, même une intervention de la justice... et rien. Une inertie criminelle qui a permis à cette "expérience Milgram de masse" de se poursuivre jusqu'à la tragédie finale.
C'est révoltant ! Abominable ! Comment une société qui se prétend civilisée peut-elle tolérer que des psychopathes numériques marchandisent la torture d'un homme vulnérable, le forçant à avaler des toxiques, à endurer des nuits blanches interminables, à subir des coups et des humiliations qui l'ont littéralement brisé physiquement et mentalement ?
C'est du René Girard pur et dur : JP, l'handicapé, le marginal, devient le bouc émissaire sacrifié pour apaiser les pulsions sadiques d'une foule anonyme. Des spectateurs payants – oui, payants ! – qui, au lieu de dénoncer, financent l'horreur. C'est l'antithèse du processus de civilisation décrit par Norbert Elias : au lieu d'élever les mœurs, nous régressons vers une barbarie primitive, amplifiée par l'écran froid de nos smartphones.
La ministre déléguée au Numérique, interrogée dès 2024, n'a rien fait. Le parquet de Nice ouvre enfin une enquête pour "recherche des causes de la mort" – trop tard ! Et Kick ? Une réponse tiède, des promesses vides. C'est la défaite de l'Occident, un épisode de Black Mirror ou de Clockwork Orange qui se joue en temps réel dans nos foyers.
Mais au milieu de cette indignation qui me submerge – et qui devrait vous submerger aussi –, il y a une lueur d'espoir, un appel à l'inspiration. Jean Pormanove n'est pas mort en vain. Sa tragédie nous oblige à nous regarder en face : nous avons laissé le néolibéralisme et l'individualisme extrême désagréger nos valeurs – politesse, respect, éducation, famille, patrie. Pourtant, nous pouvons rebâtir !
Imaginez une société où l'empathie triomphe du spectacle morbide, où les plateformes sont tenues responsables, où la justice agit avec fermeté pour protéger les vulnérables. Saisissons l'Arcom, réclamons des lois strictes contre ces abus en ligne, confisquons les profits illicites des tortionnaires ! Que les auteurs – y compris les complices passifs – soient jugés sévèrement, sans clémence idéologique.
Inspirons-nous de JP pour devenir meilleurs. Soutenons les associations d'aide aux vétérans, combattons l'isolement des handicapés, éduquons nos enfants à rejeter la violence numérique. Chaque signalement, chaque pétition, chaque acte de kindness peut inverser la tendance. La barbarie n'est pas inévitable ; elle est le fruit de notre inaction.
Réveillons-nous, unissons-nous, et transformons ce scandale en catalyseur d'un renouveau civilisationnel.
Pour JP, pour nous tous : que sa mémoire nous guide vers un monde où l'humanité l'emporte sur le chaos. Le temps du changement est maintenant – soyons les architectes d'une société juste et inspirante !