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La Préfecture de Police veut interdire le rassemblement de soutien à Juan Branco face à sa procédure de radiation

Alors que l'avocat controversé Juan Branco fait face à une procédure disciplinaire pouvant mener à sa radiation du barreau de Paris, un rassemblement de soutien prévu demain, le 16 juillet, devant la Maison du Barreau, suscite des tensions avec les autorités.

La Préfecture de Police veut interdire le rassemblement de soutien à Juan Branco face à sa procédure de radiation

La Préfecture de Police de Paris a répondu à la déclaration de manifestation en proposant un lieu alternatif, invoquant des impératifs de sécurité publique. Cette décision a été interprétée par certains soutiens comme une tentative d'interdiction, alimentant les débats sur les réseaux sociaux.

Contexte de la procédure contre Juan Branco

Juan Branco, avocat franco-espagnol connu pour ses engagements politiques et ses critiques virulentes envers les élites françaises, est au cœur de plusieurs affaires judiciaires et disciplinaires. En novembre 2024, il a été condamné par le conseil de discipline du barreau de Paris à une suspension d'activité de trois ans, dont neuf mois ferme, pour violation du secret de l'instruction. Cette sanction fait suite à la publication d'éléments d'une enquête le concernant personnellement, notamment des accusations de viol datant de 2021, pour lesquelles une procédure est toujours en cours. Branco a fait appel de cette décision, et l'audience en appel est attendue à l'automne 2025.

Cependant, la procédure actuelle, prévue pour le 16 juillet 2025 à 12h au 2/4 rue Harlay (Maison du Barreau), porte sur d'autres griefs. Selon Branco lui-même, dans un post publié sur X le 7 juillet 2025, cette audience pourrait être la dernière où il porte sa robe d'avocat. Il invoque des plaintes déposées contre lui par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, suite à sa défense de l'activiste Kemi Seba, ainsi que par des magistrats pour des révélations sur des irrégularités présumées dans des procédures judiciaires. Branco dénonce un "harcèlement institutionnel" visant à le réduire au silence, notamment dans des affaires sensibles comme celle opposant Zoé Sagan à Brigitte Macron, où il représente la plaignante.

Cette affaire a mobilisé ses soutiens, avec des appels à rassemblement lancés sur les réseaux sociaux et des sites comme Aurores.org, qui qualifient la procédure de "persécution" pour ses engagements auprès de figures controversées. Branco, auteur de l'essai Crépuscule critiquant Emmanuel Macron, est également impliqué dans des dossiers internationaux, comme la défense de victimes palestiniennes devant la Cour pénale internationale.

La déclaration de manifestation et la réponse de la police

Une déclaration de manifestation a été déposée le 12 juillet 2025 à 15h41, pour un rassemblement statique le 16 juillet de 11h30 à 14h30, contre la procédure de radiation engagée à l'égard de Juan Branco, devant le 2/4 rue Harlay, 75001 Paris.

La Préfecture de Police a répondu par email, en proposant un lieu alternatif. Voici l'intégralité du mail reçu, tel que partagé sur X par Lia Sagan (@liasagan), qui présente Branco comme l'avocat de sa sœur dans l'affaire dite "Madame" :

Bonjour Monsieur, Madame,

Vous avez déposé une déclaration le 12/07/2025 à 15h41, au sujet d'une manifestation devant se dérouler le mercredi 16 juillet 2025 de 11h30 à 14h30 Contre la procedure de radiation engagée à l'égard de JUAN BRANCO au 2/4 rue Harlay, 75001 Paris.

Après un premier examen de votre déclaration, votre manifestation n'apparaît pas, en l'état, compatible avec les impératifs de l'ordre public et de la circulation ou, notamment, de la proximité immédiate du de la maison du Barreau de Paris, de la cour d'Appel et de Cassation qui sont des sites très sensibles dans un contexte politique et social très tendu, et alors que le plan Vigipirate a été élevé à son niveau maximal.

Afin de vous permettre de concilier votre liberté de manifester avec ces impératifs, il vous est proposé l'alternative suivante:

Rassemblement statique sur le trottoir, le mercredi 16 juillet 2025 de 11h30 à 14h30, sur la place du Châtelet à Paris 01er.

Le présent message ne constitue pas, en lui-même, une interdiction de votre manifestation.

Dans ces conditions, nous vous remercions de bien vouloir nous faire part de votre réponse dans les meilleurs délais, afin de nous permettre de poursuivre l'examen de la manifestation projetée.

Cordialement.

Cette proposition met en avant les risques liés à la proximité de sites judiciaires sensibles, dans un contexte de plan Vigipirate au niveau maximal, suite à des tensions politiques persistantes.

Réactions et controverses

Lia Sagan a partagé cet email sur X le 14 juillet 2025, affirmant : "C’est officiel. Ils veulent faire disparaître l’avocat de ma sœur sans un murmure pour qu’il ne clôture pas l’affaire Madame le 28 octobre. La préfecture de Police de Paris veut INTERDIRE le rassemblement de soutien à @anatolium devant l'ordre des avocats, ce 16 juillet 2025." Le post a généré plus de 500 likes et des dizaines de réactions, certains internautes qualifiant la décision de "scandaleuse" et appelant à une mobilisation massive.

Parmi les réponses, des soutiens comme @Trouvil1 annoncent venir de loin pour participer, tandis que d'autres, comme @CottenPolvie, minimisent l'affaire en expliquant que les manifestations près du Palais de Justice sont routinièrement refusées, conseillant plutôt de remplir la salle d'audience. Des voix critiques, telles que @val (Trefle4fe), évoquent une suspicion d'empoisonnement de Branco par les élites, liant cela à sa capacité à "armer les esprits" en politique.

Rumeurs et voix autour de l'affaire Zoé Sagan contre Brigitte Macron

De nombreuses voix, particulièrement sur les réseaux sociaux et parmi les soutiens de Juan Branco, propagent des rumeurs selon lesquelles la procédure de radiation viserait à l'empêcher de défendre Zoé Sagan lors du procès prévu les 27 et 28 octobre 2025 contre Brigitte Macron. Ces allégations, souvent qualifiées de "persécution institutionnelle" par Branco et ses alliés, suggèrent que l'Élysée chercherait à éliminer un avocat connu pour défendre des causes controversées et des personnes issues de milieux modestes ou dissidents. Les rumeurs se sont intensifiées récemment, avec des posts sur X accusant les autorités de vouloir laisser les accusés sans défense efficace, Branco étant perçu comme un défenseur des "pauvres et des dissidents".

Dans ce contexte, des médias rapportent que Brigitte Macron a porté plainte pour cyberharcèlement sexiste et transphobe contre plusieurs individus, dont le créateur de Zoé Sagan, menant à un procès en 2025. Juan Branco, avocat de l'un des mis en cause, a qualifié ce procès de "moment historique pour la République". Des sources indiquent que les autorités ont fait appel à la Cour de cassation dans des procédures connexes pour régler des aspects du dossier, bien que les détails restent flous et contestés.

Concernant Natacha Rey, impliquée dans des rumeurs similaires propagées en ligne, elle n'est pas actuellement en prison. Elle a été relaxée le 10 juillet 2025 par la cour d'appel de Paris, aux côtés d'Amandine Roy, pour avoir diffusé des allégations sur Brigitte Macron. Cependant, des rumeurs persistantes parmi les soutiens de Branco évoquent des arrestations antérieures orchestrées par le parquet de Paris, sous influence présumée de l'Élysée, incluant un homme handicapé à 80 % et une femme en état de choc sans avocat. Ces allégations visent à illustrer un harcèlement contre des personnes simples ou pauvres, révélant selon eux la vraie nature des élites. Des médias comme France 24 et Le Parisien rapportent des gardes à vue dans cette affaire, mais sans confirmation d'arrestations spécifiques d'un handicapé ou d'une femme en choc sur demande directe de Brigitte Macron. Ces voix déchaînées dépeignent une France en 2025 où les institutions chercheraient à neutraliser les défenseurs des vulnérables, Branco étant vu comme une cible prioritaire pour ses engagements...

Cette affaire illustre les tensions autour de la liberté de manifester en France, particulièrement pour des figures polarisantes comme Branco. Alors que l'audience disciplinaire se tiendra demain, les autorités insistent sur le fait que la proposition n'est pas une interdiction formelle, mais une mesure de conciliation. Reste à voir si les organisateurs accepteront le lieu alternatif à la Place du Châtelet, ou si des contestations judiciaires suivront.

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