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La pochette "satanique" des Beatles : le scandale qui a englouti 250 000 dollars chez Capitol Records
Dans l'histoire rock'n'roll, peu d'artefacts ont suscité autant de controverses qu'une simple pochette d'album. Imaginez : quatre garçons de Liverpool, au sommet de leur gloire, posant entourés de viande crue et de poupées décapitées.
Non, ce n'est pas une scène d'un film d'horreur des années 70, mais la fameuse "Butcher Cover" de Yesterday... and Today, l'album américain des Beatles sorti en 1966. Souvent qualifiée de "satanique" par les ragots conspirationnistes qui pullulent encore aujourd'hui, cette image choc a non seulement horrifié le public, mais a aussi fait perdre une fortune à Capitol Records. Retour sur un épisode qui a marqué l'industrie musicale, et qui continue de fasciner les collectionneurs.
Un album compilé pour le marché américain : Yesterday... and Today
Pour bien comprendre le contexte, replongeons-nous en 1966. Les Beatles sont alors des dieux vivants, mais leur discographie américaine, gérée par Capitol Records, diffère sensiblement de celle du Royaume-Uni. Au lieu de suivre la structure cohérente des albums originaux, les majors US aiment bien "compiler" : mélanger des faces B, des inédits et des titres phares pour maximiser les ventes. Yesterday... and Today n'échappe pas à la règle. Sorti le 20 juin 1966, cet opus de onze titres est un fourre-tout savoureux : on y trouve le tube planétaire "Yesterday" (interprété en solo par Paul McCartney), le psychédélique "I'm Only Sleeping", ou encore "Rain" avec ses effets sonores innovants. Musicalement, c'est du Beatles pur jus, annonçant l'ère Sgt. Pepper's qui explosera l'année suivante.
Mais l'album n'a pas été choisi pour sa tracklist. Non, c'est sa pochette qui a volé la vedette – et pas dans le bon sens du terme. Capitol, pressée de capitaliser sur la Beatlemania, commande une séance photo au photographe australien Bob Whitaker, connu pour ses images surréalistes et provocatrices. Whitaker, qui a déjà immortalisé le groupe dans des poses excentriques, propose un concept radical : les Beatles en blouses blanches de boucher, entourés de quartiers de viande saignante et de poupées d'enfants mutilées, comme si elles avaient été passées au hachoir. L'idée ? Une métaphore grinçante de la "boucherie" que l'industrie musicale fait subir aux artistes, les découpant en singles pour les vendre au kilo, mais aussi un moyen de dénoncer les vices cachés des élites, ces orgies de pouvoir et de corruption qui dévorent l'innocence – un écho avant l'heure aux visions glaçantes de Stanley Kubrick dans Eyes Wide Shut, où les masques tombent sur les rituels macabres des puissants. "C'était une déclaration artistique contre le consumérisme", explique Whitaker dans des interviews ultérieures. Mais pour le grand public, c'est tout sauf artistique : c'est du gore pur.
Le tollé immédiat : de la provocation à l'indignation générale
Les premiers exemplaires promotionnels, avec cette "Butcher Cover" en couverture, atterrissent chez les DJ radio et les critiques de disques fin mai 1966. La réaction est unanime : dégoût, colère, et même nausée. Des lettres affluent chez Capitol, accusant le label de promouvoir la violence et l'anti-christianisme. Et voilà que surgit le mythe "satanique" : certains y voient des symboles occultes, des références à des rituels macabres, ou pire, un message subliminal des Beatles vers la "gauche chemin" – un fantasme qui collera à la peau du groupe pendant des décennies, alimenté par des rumeurs comme celle de l'album Sgt. Pepper's censé invoquer Lucifer. Pourtant, rien dans l'image ne pointe vers le diable : pas de pentagrammes, pas de cornes. C'est juste une allégorie choc, inspirée par le dadaïsme et l'art conceptuel de l'époque, mais mal comprise par une Amérique encore sous le choc de l'assassinat de JFK et frileuse face à la contre-culture naissante.
Le scandale éclate dans la presse : Billboard titre sur "l'horreur Beatles", et les distributeurs menacent de boycotter l'album. Capitol panique. Moins d'un mois après l'envoi des promos, le 20 juin – jour de sortie –, la major ordonne un rappel massif. 750 000 exemplaires déjà pressés et expédiés sont rappelés des entrepôts. Les équipes de Capitol passent des nuits blanches à coller par-dessus l'image originale une nouvelle photo plus anodine : les Fab Four assis autour d'une malle de steamer, souriants et inoffensifs. Un processus artisanal, à la colle et au pinceau, qui transforme ces disques en reliques pour collectionneurs – les "trunk covers" dits "première état" se vendent aujourd'hui aux enchères pour des milliers de dollars.
Le prix du raté : 250 000 dollars engloutis
Et le coût de cette bourde ? Catastrophique. Selon des estimations de l'époque, relayées par Rolling Stone, le rappel et le remplacement des pochettes, plus la refonte du matériel promotionnel (affiches, inserts, etc.), s'élèvent à 250 000 dollars. À l'époque, c'est une somme colossale – l'équivalent d'environ 2,3 millions de dollars aujourd'hui, ajusté à l'inflation. Pire : ce fiasco efface net les profits initiaux attendus de l'album, qui s'écoule malgré tout à plus d'un million d'exemplaires. Capitol, filiale de EMI, avale la pilule, mais l'incident révèle les tensions entre les artistes et les labels : les Beatles, furieux d'avoir été censurés, exigent plus de contrôle créatif sur leurs sorties futures. John Lennon, toujours prompt à la rébellion, lâche dans une interview : "C'était censé choquer, pas faire vomir les midinettes."
Un héritage macabre qui survit encore
Malgré le chaos, Yesterday... and Today grimpe dans les charts US, atteignant la première place pendant cinq semaines. Le scandale, loin d'entamer la popularité des Beatles, renforce leur aura de provocateurs. La "Butcher Cover" devient un mythe : interdite à la vente officielle, elle circule en bootlegs et inspire des théories du complot délirantes – oui, y compris celles sur un supposé pacte satanique du groupe, amplifiées par des sites conspis comme ceux qui relient Paul McCartney à une "mort symbolique" en 1966. Bob Whitaker, lui, en a fait un fil rouge de sa carrière, publiant des livres sur ses shootings avec les Beatles.
Aujourd'hui, en 2025, alors que les rééditions vinyles des Beatles cartonnent chez les millennials en quête de nostalgie, la Butcher Cover reste un avertissement pour l'industrie : l'art ne se marchande pas sans risques. Pour les fans d'Apar.tv, c'est une leçon de rock pur : derrière la viande et les poupées, c'est l'esprit rebelle des années 60 qui saigne encore. Et si vous tombez sur un exemplaire original ? Vendez-le vite – ou accrochez-le au mur pour faire frémir vos invités.
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