Ariane Bilheran, scalpel en main, incise les chairs du pouvoir dans son livre choc. Manipulation partout, perversion dedans. Un rire amer face au miroir sociétal. Pour Apar.tv, une prédiction : demain, les fils invisibles se resserrent. Mais avec ces clés, on danse sur le fil.
Imaginez : un vieil héritier, Nicolas Puech, scrute le vide de son coffre-fort. Six millions d’actions Hermès. Disparues. Poof. Valeur actuelle : 12 milliards de francs suisses. Et au bout du fil, Bernard Arnault, qui rit en empochant 2,9 milliards d’euros de plus-value.
La manipulation : Serpent du pouvoir, venin de la perversion
Ariane Bilheran, scalpel en main, incise les chairs du pouvoir dans son livre choc. Manipulation partout, perversion dedans. Un rire amer face au miroir sociétal. Pour Apar.tv, une prédiction : demain, les fils invisibles se resserrent. Mais avec ces clés, on danse sur le fil.
Manipulation. Ce serpent lové dans les veines du pouvoir. Ariane Bilheran le dissèque, lame affûtée, dans son opus La manipulation : entre pouvoir et perversion.
Un guide? Non. Une bombe philosophique. Détonante comme un rire sardonique au cœur d'une cour royale.
Imaginez Machiavel, ce vieux renard florentin, gloussant dans sa tombe. Son Prince n'était que l'apéritif. Bilheran sert le plat principal : le pouvoir n'est pas force brute, mais mensonge velouté. En république, surtout.
Pas de guillotine visible. Juste des murmures qui volent votre âme. Elle écrit, implacable : "le discours politique, qui n'est pas de l'ordre du vrai, mais du vraisemblable.
Il n'a pas pour objet de révéler la vérité, bien qu'il puisse faire semblant, mais sa finalité est de motiver, de rassembler, de séduire, en s'appuyant sur les valeurs et les émotions supposées de l'auditoire afin de susciter l'adhésion."
Subversif? Oh, oui. Comme si Flaubert avait réécrit Madame Bovary avec Emma en gourou politique, empoisonnant les rêves d'autrui pour mieux régner. Balzac applaudirait, sa Comédie humaine soudain éclipsée par cette farce tragique.
Perversion? Le mot danse, tango infernal. Sade en sourirait, ce marquis des ombres, qui savait que le vice n'est pas solo mais duo destructeur. Manipulateur et manipulé, enlacés dans une valse où l'un suce la liberté de l'autre. Bilheran cite Biderman, ce cartographe de la torture psychique.
Appliqué au Covid? Hilarant, dans son horreur. Masques obligatoires, nudges sournois, conformisme en troupeau. Nous, moutons high-tech, bêlant "liberté" sous surveillance. Kafka rigolerait jaune, son Procès devenu reality-show global.
Et l'espoir, ce mirage pervers? Bilheran décrypte : "La manipulation à l'espoir utilise souvent deux versants : le premier, de rendre dépressif, de montrer le côté sombre quitte à l'exagérer ; le second, de proposer un espoir, une sortie, une lumière."
Le sauveur arrive, cape flottante. Gourous, présidents, même masque. Orwell hochait la tête dans 1984, mais Bilheran y ajoute un twist comique : nous y croyons, encore et toujours, comme des enfants à Noël. Dostoïevski, dans ses abysses, approuverait ce plongeon dans l'âme tordue.
Et le travail? Une broyeuse à humains, dit-elle. Huit sur dix épuisés, stress comme un fouet invisible. "Les sociétés reposent sur la manipulation pour que les individus adhèrent au récit inculqué dès la naissance ; sans elle, l'éducation des enfants serait impossible."
Balzac, dans sa Comédie humaine, peignait déjà ces usines à illusions. Mais Bilheran ajoute le piment : harcèlement groupé, profits obèses sur dos cassés.
Drôle? Imaginez Zola réincarné en DRH, promettant l'Eden pour mieux vous presser comme un citron existentialiste. Sun Tzu rirait : la ruse au bureau, guerre sans sang.
Politique, ce théâtre du vraisemblable. Pas vrai, non. Vraisemblable. L'espoir? Arme double tranchant. D'abord, peindre le monde en noir apocalypse – exagéré, bien sûr.
Puis, se poser en sauveur luminescent. Littérature mondiale? Elle pulse dans ces pages, invisible mais omniprésente.
De Sun Tzu, maître des ruses, à Dostoïevski, explorant les abysses pervers. Bilheran, alchimiste, transforme cela en antidote.
Contre-manipulation : reculez, questionnez, riez de vos peurs. Pas de vengeance. Juste une lucidité subversive, comme chez Swift, qui nous faisait bouffer des bébés modestement pour dénoncer la famine.
Pour Apar.tv, prédictive comme un oracle déjanté, prédisons : la manipulation mutera. IA en manipulateur suprême, perversion algorithmique. Mais avec Bilheran en poche, nous danserons sur ses fils. Riant. Libres? Peut-être. Ou du moins, drôlement conscients.
Artiste conceptuelle, critique d'art et historienne, Mary est célèbre pour son analyse critique du régime autonome de l'art hérité de la tradition moderniste.
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