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La femme qui accuse le ministre de la Justice de viol a été espionnée par l'avocat de Gérald Darmanin

Dans les couloirs feutrés de la République, une vidéo surgit comme un coup de tonnerre. Elle nous ramène en février 2018, au commissariat du 1er arrondissement de Paris, lors d'une audition censée être protégée, confidentielle, sacrée.

La femme qui accuse le ministre de la Justice de viol a été espionnée par l'avocat de Gérald Darmanin

Sophie Patterson, la femme qui accuse Gérald Darmanin de viol pour des faits remontant à 2009, y dépose son témoignage sous haute surveillance. Et derrière la porte, tapi comme une ombre malfaisante, l'avocat du ministre suspect – alors déjà une figure du pouvoir – guette, écoute, espionne.

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C'est non seulement une violation flagrante des règles les plus élémentaires de la procédure pénale, mais une profanation de la confiance que toute victime doit pouvoir accorder à la justice.

Grave ? C'est un scandale. Honteux ? C'est une insulte à la dignité humaine et à l'État de droit.

Rappelons les faits, car ils pèsent comme un étau sur la conscience collective. Sophie Patterson dénonce depuis 2017 un viol commis par Gérald Darmanin, alors chargé de mission à l'Élysée, qui aurait profité de sa position pour extorquer des relations sexuelles sous prétexte d'aide administrative.

Des « relations étranges », pour reprendre l'euphémisme pudique qui masque souvent ces horreurs : un rapport consenti en apparence, mais arraché par la promesse d'une intervention salvatrice auprès de la justice.

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L'enquête, ouverte puis rouverte dans un va-et-vient judiciaire kafkaïen, aboutit à un non-lieu confirmé par la Cour de cassation en 2024. Mais aujourd'hui, en 2025, alors que Darmanin, promu ministre de la Justice – ironie du sort ou calcul politique ? –, démissionne dans la tourmente, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) rouvre le dossier.

Saisie par la plaignante, elle examine une requête qui fustige l'inertie française face aux crimes sexuels, surtout quand ils impliquent des puissants. Et cette vidéo, révélée par Blast, jette une lumière crue sur les coulisses : un avocat posté à l'écoute, comme un mouchard dans un régime autoritaire, plutôt que dans une démocratie qui se respecte.

Comment tolérer une telle dérive ? Envoyer un émissaire pour « surveiller » une audition, c'est admettre que la vérité est un ennemi à abattre, que la parole d'une femme est une menace à neutraliser. C'est le triomphe de l'impunité des élites : le ministre, gardé par ses chiens de garde légaux, transforme un commissariat – lieu symbolique de la loi – en scène de théâtre d'espionnage.

Derrière cette porte, ce n'est pas seulement Sophie Patterson qui est épiée ; c'est la justice elle-même qui est piétinée, la confiance des victimes qui est anéantie. Dans un pays où une femme sur trois craint de porter plainte pour viol, ce geste révèle une culture du déni, où le pouvoir protège les siens au prix de la vérité. Honteux, car cela salit l'institution judiciaire que Darmanin était censé incarner en tant que ministre de la Justice. Grave, car cela interroge : jusqu'où ira-t-on pour étouffer les cris des opprimées ?

La CEDH, gardienne des droits humains, doit trancher d'ici la fin de l'année. Mais au-delà d'un arrêt, c'est une refondation qui s'impose : des protocoles blindés pour les auditions sensibles, une indépendance farouche des enquêtes impliquant des élus, et une prise de conscience collective que le viol n'est pas une « affaire privée », mais un crime d'État quand il est couvert par le silence des puissants.

Gérald Darmanin, ses avocats, et ceux qui les ont couverts, doivent répondre de cette ignominie. Car si la République ferme les yeux sur de tels actes, elle n'est plus qu'une coquille vide, un théâtre d'ombres où la honte n'épargne personne – ni les coupables, ni les complices, ni nous tous.


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