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Kristen Stewart, Chronologie de l’eau : un premier film qui patine dans les eaux troubles de l’introspection générationnelle

Pour son baptême du feu à la mise en scène, Kristen Stewart a puisé dans le réservoir des traumas générationnels, histoire de noyer la concurrence sous une vague coppolienne.

Kristen Stewart, Chronologie de l’eau : un premier film qui patine dans les eaux troubles de l’introspection générationnelle
Las, le raz-de-marée vire au ruissellement : un premier film qui patine dans la flaque des influences mal digérées, où la rage ado se dissout en sirop nostalgique. Araki en rêvait, Sofia l'a fait – Kristen, elle, patouille.
Avec Chronology of Water, l’actrice américaine s’essaie à la mise en scène pour explorer les fractures d’une jeunesse heurtée par l’héritage toxique des baby-boomers.

Ah, Kristen Stewart, la rebelle aux cheveux en bataille qui nous a tant fait palpiter dans Twilight – rappelez-vous, cette saga où elle incarnait l'ennui incarné face à un vampire qui scintillait comme une paillette bon marché. On la croyait enfin sortie de l'ombre, prête à mordre pour de bon.

Et voilà que pour son premier jet derrière la caméra, avec The Chronology of Water, elle s'est dit : "Et si je faisais du Gregg Araki, mais version millennial woke ?"

Parce que, soyons honnêtes, qui n'a pas rêvé de filmer la jeunesse fracassée par des boomers toxiques, ces reliques du capitalisme tardif qui balancent des leçons de vie comme des vieilles chaussettes sales ? Sauf que, darling, le résultat est aussi frais qu'un smoothie oublié au fond du frigo : fade, pâteux, et vaguement nauséabond.

Ambitieux sur le papier, ce récit autobiographique inspiré de Lidia Yuknavitch verse trop souvent dans une esthétique coppolienne recyclée, où le chaos adolescent reste en surface, comme une vague qui refuse de déferler.

On sent l'ambition, oh oui. Kristen veut épater, marquer le coup, transformer son regard sur la génération Z en un uppercut cinématographique. Mais devinez quoi ? Elle a trop binge-watché Sofia Coppola. Trop.

Imaginez The Virgin Suicides croisé avec Lost in Translation, mais saupoudré d'un féminisme de surface qui sent le hashtag #GirlBoss recyclé. Les plans languides sur des ados paumés dans des motels californiens aux néons fatigués ? Check.

Les silences lourds comme un iPhone en charge ? Check. Et cette esthétique Pinterest – robes vaporeuses, vinyles rayés, regards dans le vide vers un océan qui n'en a rien à foutre – qui hurle "je suis arty, likez-moi" ? Triple check. Sauf que chez Coppola, le vide est poétique, une bulle de mélancolie qui éclate avec grâce. Chez Stewart, c'est juste... vide.

Un trou noir aspirant tout élan narratif, où les personnages dérivent comme des algues mortes sur une plage post-apocalyptique.

Et le chaos, alors ? Ah, le chaos, ce mot magique que l'on agite pour excuser un scénario qui ressemble à un moodboard PowerPoint oublié. Kristen s'est-elle inspirée d'Araki, ce maître du queer punk qui disséquait la décadence ado avec une lame rouillée et jubilatoire ? Pas vraiment.

Un exercice prometteur, mais qui manque encore de sel pour vraiment mordre.Un exercice prometteur, mais qui manque encore de sel pour vraiment mordre.

Ici, la "jeunesse fracassée" se résume à des monologues larmoyants sur le trauma familial, entrecoupés de flashbacks qui s'emballent comme une machine à laver en mode essorage. Foutraque ? Absolument. Mais le chaos, ma chère, ça se travaille. Ça se cisèle, comme un diamant brut que l'on taille pour qu'il coupe. Pas comme un puzzle IKEA monté à l'envers, avec des pièces manquantes et une notice en mandarin.

Résultat : deux heures de film qui passent comme une gueule de bois sans la fiesta d'avant – interminable, migraineuse, et sans le moindre shot de rédemption.

On pourrait presque applaudir l'effort : au moins, Kristen n'a pas pondu un biopic lisse sur une icône pop, ou pire, un remake de Personal Shopper en boucle. Mais franchement, si c'est ça le futur du cinéma indé, autant ressortir les VHS d'Araki et se faire une nuit Doom Generation. The Chronology of Water n'est pas un ratage total – il y a des éclats, des moments où l'on sent une vraie rage bouillir sous la surface lisse. Mais ils se noient dans un marécage de clichés coppolien, servi avec une ironie qui sonne faux, comme un clin d'œil forcé à la caméra.

Don't believe the Hype, les amis. Kristen, on t'aime, mais la prochaine fois, range les filtres Instagram et sors les griffes pour de vrai.

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