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Inondation au Louvre : quand la négligence administrative noie notre mémoire égyptienne

Dans les entrailles du Louvre, temple présumé de l'art et de la culture, un désastre aussi prévisible qu'absurde vient de frapper au cœur de notre héritage. Le 27 novembre dernier, vers 21 heures, une fuite massive d'eau sale a envahi la bibliothèque du département des Antiquités égyptiennes.

Inondation au Louvre : quand la négligence administrative noie notre mémoire égyptienne
L’artiste géorgien Tezi Gabunia prédit les inondations du Louvre au département des Antiquités égyptiennes

Résultat : quelque 400 ouvrages historiques, dont des reliures ancestrales désormais irrécupérables, ont été engloutis. Des bureaux inutilisables, un tapis gorgé d'eau infiltrant jusqu'au plancher inférieur, et un risque d'incendie à un cheveu près, avec l'atteinte d'un tableau électrique.

Une seconde fuite, plus modeste, a même eu lieu le mardi suivant, au même endroit. Tragédie ou farce administrative ? Plutôt la seconde, hélas.

Ce n'est pas un caprice du ciel, mais une catastrophe annoncée, comme le dénonce La Tribune de l'Art dans un article accablant. Depuis des années, le département suppliait Francis Steinbock, administrateur général adjoint, de débloquer des fonds pour protéger ces trésors d'une rupture imminente des canalisations – ces tuyaux vermoulus nichés dans les faux plafonds, sources de fuites mineures récurrentes. Refus sur refus.

Louvre : une inondation prévisible au département des Antiquités égyptiennes

Le mercredi 27 novembre, un peu avant 21 h, une importante fuite d’eau sale a eu lieu dans la bibliothèque du département des Antiquités égyptiennes, provoquant une inondation. Environ 400 ouvrages ont été détériorés, notamment leurs reliures anciennes dont certaines sont désormais irrécupérables. Les bureaux ont également souffert et sont temporairement inutilisables. La puissance de l’eau jaillissante était telle que, non content de gorger la moquette d’eau, celle-ci s’est infiltrée jusqu’à l’étage inférieur, atteignant une armoire électrique, ce qui aurait pu provoquer un incendie.

Une simple intervention pour déplacer les collections dans un espace vide et sécurisé ? Négatif. Des meubles spécialisés pour abriter les joyaux comme la Description de l’Égypte ou les Denkmäler aus Ägypten und Äthiopien de Karl Richard Lepsius ? Encore un non. Résultat : ces volumes irremplaçables, posés sous les fenêtres et drapés de vulgaire papier bulle, attendent le prochain orage comme des otages d'une gestion kafkaïenne.

Et pendant ce temps, où filent les deniers publics ? Dans un rapport de la Cour des comptes, on découvre que 276 000 euros ont été engloutis pour meubler avec du design chic les bureaux de la direction générale, tout proche. Le confort de Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, de son administrateur général et d'une poignée d'élus du sérail prime donc sur la sauvegarde de notre mémoire scientifique.

"La sécurité – dont Laurence des Cars a fait une priorité, dit-elle – ne va manifestement pas jusque-là", ironise l'article. Priorités inversées, en somme : on rêve de chimères comme le projet "Louvre Colonnade", ce mirage architectural qui détourne des millions, tandis que le palais lui-même pourrit sur pied.

Fermetures de salles, vols de joyaux de la Couronne... La liste des scandales s'allonge, et cette inondation n'est qu'une illustration supplémentaire de la dérive d'un musée qui néglige ses missions essentielles pour des lubies grandioses.

Que dire de cette direction qui, sous couvert de modernité, sabote l'essentiel ? Le Louvre n'est plus un sanctuaire, mais un paquebot en perdition, où l'on repeint le pont pendant que la coque fuit.

Ces livres noyés ne sont pas de simples objets : ce sont des fragments de l'Égypte pharaonique, des témoignages gravés dans le temps que nous, gardiens de la culture française, avons le devoir de préserver.

Au lieu de cela, on les laisse à la merci d'une plomberie défaillante, pour quelques milliers d'euros d'économie mesquine. Honteux ! Il est temps que Laurence des Cars et son équipe rendent des comptes : combien de temps encore tolérerons-nous que l'incompétence administrative noie notre histoire ?

Apar.tv, fidèle à sa mission de vigilance culturelle, appelle à une enquête immédiate et à des sanctions. Le Louvre mérite mieux que ces gestionnaires aux priorités bancales. Notre patrimoine, lui, ne peut plus attendre.


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