Alors que les inégalités de richesse atteignent des sommets historiques et que les déficits publics s’aggravent, sept lauréats du prix Nobel d’économie, dont Daron Acemoglu, Joseph Stiglitz et Esther Duflo, lancent un appel retentissant.
Dans une tribune publiée aujourd’hui dans Le Monde, ces sommités économiques, issues de prestigieuses institutions comme le MIT et Columbia, défendent l’instauration d’un impôt plancher mondial sur les patrimoines des milliardaires.
Une proposition qui pourrait redéfinir la justice fiscale et marquer un tournant dans la politique économique globale, avec la France en première ligne.
Un appel face à une crise de justice fiscale
Les chiffres sont saisissants : des recherches pionnières, menées en partenariat avec des administrations fiscales, révèlent que des ultra-riches comme Bernard Arnault ou Elon Musk paient des taux d’imposition effectifs inférieurs à ceux du contribuable moyen. En France, ce taux oscille entre 0 % et 0,1 % de leur patrimoine, contre 0,6 % aux États-Unis.
« Ils n’ont jamais été aussi riches mais contribuent peu aux charges communes », écrivent les Nobel dans leur tribune, dénonçant des stratégies d’optimisation fiscale sophistiquées, notamment via des holdings familiales en Europe ou des parades aux États-Unis.
Cette situation, soulignent-ils, n’est pas une fatalité, mais le résultat de « choix politiques » humains. Avec un déficit budgétaire français atteignant 5,5 % du PIB en 2024 selon le ministère de l’Économie, et une dette publique mondiale en explosion, l’urgence d’agir est palpable.
Les économistes estiment qu’un impôt plancher de 2 % sur la fortune des 3 000 milliardaires mondiaux pourrait générer 250 milliards de dollars par an, d’après les projections du World Inequality Lab.
Une proposition inspirée par des succès passés
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