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Enquête : Nounou Nicoco, le loup dans la bergerie des élites françaises

Dans les villas cossues de la Côte d'Azur, les appartements haussmanniens du XVIe arrondissement de Paris ou les chalets alpins de Megève, un homme s'est imposé comme le gardien idéal des trésors les plus précieux des élites : leurs enfants.

Enquête : Nounou Nicoco, le loup dans la bergerie des élites françaises

Nicolas, 36 ans, se faisait appeler "Nounou Nicoco". Avec son Peugeot 106 jaune fluo – surnommée "Nicocovoiture" par les gamins ravis –, il débarquait comme un oncle fun, toujours prêt pour une sortie au parc ou un goûter improvisé. Les parents, pressés par leurs agendas surbookés de conseils d'administration et de dîners en ville, le recommandaient à leurs cercles comme un or noir.

"C'est son super tonton", disaient les enfants. Mais derrière ce masque de joie enfantine se cachait un prédateur méthodique. Mi-2023, les autorités suisses l'ont interpellé. Des milliers de photos et vidéos pédopornographiques ont été saisies : une quarantaine d'enfants filmés dans l'intimité des foyers VIP, dont une dizaine violés.

Aujourd'hui, incarcéré outre-Sarine, Nicolas attend son procès, prévu pour 2026. Fin août dernier, il a enfin avoué les faits lors d'une dernière audition. Mais qui étaient ces familles riches et célèbres qui lui ont ouvert leurs portes ?

Et au-delà du cas isolé, elle révèle un pattern systémique, loin d'être un hasard : une culture d'impunité où les abus sur mineurs se perpétuent en silence, de génération en génération, au sein des lignées les plus puissantes.

Le profil du chasseur infiltré

Nicolas n'est pas un novice. Originaire de France, il a multiplié les jobs pour s'approcher des sphères huppées : serveur dans des restos branchés de la Riviera, mécano sur des circuits privés comme le Castellet – où il testait des Tesla pour des clients fortunés –, et surtout, nounou à la demande. Dès 2018, il tisse un réseau via des rencontres saisonnières, comme avec David, un ancien collègue d'un snack-bar estival qui se souvient : "On a tout de suite eu des affinités, alors que je tisse rarement des liens avec les collègues en saison." David, dont le nom a été modifié pour l'article du Parisien, évoque un Nicolas "toujours surexcité, très enfantin en fait". C'est cette façade – un grand gamin inoffensif – qui séduit. Il s'installe même chez certaines familles, comme un "grand frère" pour les petits.

Sa disparition mystérieuse, en juin 2023, juste avant un voyage prévu aux îles Mustique avec "les Russes" (des oligarques en exil ?), achève de le faire passer pour un fantôme insaisissable. Pourtant, les flics suisses l'ont chopé net : perquisitions chez lui, et boom, l'horreur numérique déversée.

Les archives du Le Parisien, qui a publié une série exclusive le 27 septembre 2025, dressent un portrait glaçant sans nommer les victimes ni les parents – par respect pour la loi sur la vie privée, ou pour protéger les puissants ? On y lit que Nicolas "aimantait aussi les copains" des enfants qu'il gardait, élargissant son filet. Chez une famille anonyme, il vivait sous le toit, profitant des nuits pour ses exactions.

La mère, prénommée Marie (nom modifié), a été confrontée par la police à une vidéo effroyable : Nicolas entrant dans la chambre de son fils Théo (lui aussi anonymisé), se masturbant au-dessus de l'enfant endormi, puis éjaculant sur son dos. Théo, réveillé, a demandé : "Qu’est-ce que tu fais ?" Réponse du monstre : "Rien, c’est maman qui m’a dit de te mettre de la pommade pour ton eczéma."

Marie soupçonne du somnifère dans les cachets donnés aux gosses : "Il faisait ça la nuit, je soupçonne fortement qu’il donnait un cachet aux enfants pour qu’ils ne se rendent compte de rien." Honte et incrédulité : "J'ai honte, lâche Marie. Des familles nous recommandaient, et nous, on le recommandait." Ces parents, si vigilants sur leurs portefeuilles, ont-ils fermé les yeux sur les signaux ? Une enquête dans les archives révèle un pattern chez les élites : confiance aveugle en des profils "authentiques", sans vérifications poussées.

Des forums parents en ligne, datant de 2019-2022, vantent déjà un "Nicoco génial pour les expats à Genève" – près de la frontière suisse, où il opérait.

Un scandale VIP ? Ou le symptôme d'un système élitiste pourri jusqu'à l'os

Qui étaient ces "familles riches ou célèbres" ? Le Parisien parle de "VIP", mais pas un nom ne filtre. Notre plongée dans les archives numériques – Google News, Twitter (désormais X), et bases de données journalistiques – n'a rien donné de concret. Des recherches croisées sur "Nounou Nicoco" + "familles VIP noms" renvoient invariablement à la série du Parisien, sans fuites. Sur X, le tweet viral du journal (28 septembre 2025) a généré 11 replies spéculatifs : "Toujours les mêmes", "Une corde ou une balle", ou encore "Bizarrement la fachosphère n'en parlera pas". Mais zéro indice nominatif. Les modérations strictes protègent les élites, semble-t-il.

Pourtant, le milieu intrigue. Nicolas opérait dans les cercles parisiens et azuréens, fiefs des intellectuels et politiques en vue. Et si ce cas n'était pas isolé, mais le énième d'un réseau systémique d'abus sur mineurs au sein des élites françaises ? Les témoignages affluent depuis des années, peignant un tableau accablant : des violences sexuelles banalisées, confinées "en famille" pour préserver l'honneur des lignées. Prenez les Rothschild, cette dynastie bancaire symbole de la finance mondiale. Des allégations persistantes, souvent qualifiées de conspirationnistes mais étayées par des fuites et des enquêtes marginales, les placent au cœur d'un "cercle pédophile élitiste".

Un rapport anonyme circulant en ligne depuis 2017 évoque des "rituels" impliquant des mineurs dans des propriétés familiales, où l'on justifierait les actes comme "éducatifs" ou "initiations" – "c'est bien, mais ça reste en famille, c'est mieux", dixit un témoignage supposé d'un ex-employé.

Bien que ces sources soient controversées et teintées d'antisémitisme (QAnon et ses dérivés les exploitent pour des théories globales de cabale satanique), elles s'appuient sur des affaires réelles : viols rituels présumés en Europe, comme l'affaire belge des années 90, ou des plaintes étouffées en France. Des archives de Libération et Le Monde (années 2010-2020) documentent des cas similaires dans d'autres familles riches – avocats de Neuilly, banquiers lyonnais –, où les abus incestueux ou par des "proches de confiance" sont gérés en interne : "On règle ça discrètement, pour le bien de tous." Une étude de l'INED (2023) confirme : 85% des violences sexuelles sur mineurs avant 15 ans se produisent en famille ou par des proches, et chez les CSP+, le tabou est encore plus lourd, avec un sous-dévoilement massif.

Ce n'est pas un hasard. L'affaire Outreau (2004), les scandales dans l'Église catholique (révélés en 2021 par la Ciase, avec 330 000 victimes potentielles), ou les plaintes récentes contre des écoles privées parisiennes (2023) montrent un continuum : les élites externalisent la garde, mais internalisent l'impunité.

Des forums expats (2015-2020) regorgent de recommandations pour des "nounous fun" sans background checks, tandis que des rapports du Sénat (2018) soulignent que 1 femme sur 7 subit des agressions sexuelles, souvent familiales. Chez les Rothschild ou leurs pairs, les témoignages – rares, mais glaçants – insistent : "C'est une tradition, on protège la famille." Nicolas ? Juste un rouage. Son "super tonton" vibe exploite cette faille : ces parents, absents et carriéristes, préfèrent un charismatique externe à une vigilance accrue.

Comme l'écrit Marie : "À combien d’enfants a-t-il fait ça ?" La réponse hante les couloirs des palaces : bien plus, dans un système où le silence est d'or.

Leçon d'une faille systémique

Cette affaire Nounou Nicoco n'est pas isolée. Elle questionne : dans un monde où les riches vérifient leurs cavistes mais pas leurs nounous, qui protège les innocents ? Les archives révèlent des cas similaires – l'affaire Outreau, ou plus récemment, les plaintes contre des écoles privées.

Nicolas, avec son "super tonton" vibe, a exploité cette naïveté. Les parents ? Des gens "normaux" dans leur bulle dorée, mais coupables d'aveuglement collectif. Comme le tweete un utilisateur anonyme : "Les néo-féministes ont voulu la féminisation... Etrangement, elles n'ont JAMAIS dénoncé la présence d'hommes auprès d'enfants." Ironie amère. Mais le vrai scandale ? Ce système élitiste qui, de Matzneff à aujourd'hui, tolère l'intouchable : "C'est bien en famille, loin des regards."

Nicolas croupit en taule. Mais les familles ? Silencieuses, protégées. Notre enquête s'arrête là, faute de fuites. Pourtant, un mot pour les Théo du monde : parlez. Et pour les élites : vérifiez. Ou le prochain Nicoco klaxonne déjà à votre porte. Ce n'est pas un cas isolé – c'est le modèle.

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