C’est une enquête qui prend une tout autre tournure. Les deux corps retrouvés dans les décombres de l’incendie qui s’est déclaré, ce dimanche 7 avril, vers 20h15 dans le 11e arrondissement à Paris, rue de Charonne, présentent des plaies compatibles avec des impacts de balles, a appris RMC de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.
Dans un premier temps, BFMTV avait appris qu’au moins un des deux corps présentait un important orifice au niveau de la tête provoqué par une balle d’arme à feu.
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Confiée dans un premier temps aux enquêteurs du 2e district de police judiciaire (DPJ,) les investigations sont désormais entre les mains de la brigade criminelle.
Trois détonations
« Il s’agit de comprendre l’enchaînement des événements dans cet appartement », confie une source proche de l’affaire. « Au moins trois détonations ont été entendues provenant de ce logement, au cours de la journée de dimanche, dont une juste avant le début de l’incendie ».
Dimanche soir, l’incendie s’est déclaré au 7e étage d’un immeuble, en comptant huit, situé au 146, rue de Charonne. Près de 70 sapeurs-pompiers de Paris et dix-sept engins de lutte contre les incendies ont été mobilisés pour circonscrire les flammes.
Un occupant de l’appartement dans lequel le feu a pris a tenté de gagner un autre logement en passant par une fenêtre, avant de chuter dans le vide et de se tuer. Toujours selon les informations de BFMTV, deux des trois victimes ont été identifiées.
« L’homme qui a chuté dans le vide a été trouvé en possession de plusieurs documents d’identité différents », poursuit la même source. « Son identification est en cours ».
Aucune arme retrouvée sur place
Que s’est-il passé dans le huis-clos de cet appartement parisien? S’agit-il d’un meurtre que le ou les auteurs ont tenté de camoufler en provoquant cet incendie? S’agit-il d’un accident? Ou d’un suicide? Autre mystère à élucider: aucune arme n’a été retrouvée dans les décombres de l’appartement incendié.
Sollicité sur la découverte de ces nouveaux éléments, le parquet de Paris a indiqué que « les investigations confiées à la police judiciaire se poursuivent. Afin de préserver leur bon déroulement, toute communication concernant cette enquête apparaît prématurée ».
Dimanche soir, une fois l’incendie circonscrit, le même parquet de Paris avait précisé avoir ouvert « une enquête pénale pour destruction par incendie ou moyen dangereux et homicides involontaires ».
« On est sûr de l’origine du feu, puisque tous les riverains sont unanimes sur le fait qu’ils ont entendu une explosion », a confié Nour Durand-Raucher, conseiller de Paris délégué à la sécurité dans le 11e arrondissement. « En revanche, l’origine de l’explosion n’est pas connue, d’autant que c’est un immeuble qui n’a pas de gaz de ville ».
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Source : BFM