Le 23 mai 2025, à 16h12, une onde de choc a traversé l’Europe. Donald Trump, président des États-Unis, a menacé d’imposer dès le 1er juin des droits de douane de 50 % sur les importations européennes, dénonçant des négociations commerciales avec l’Union européenne (UE) qu’il juge stériles.
Dans les années 1970 et 1980, une vague intellectuelle française, portée par des figures comme Bernard-Henri Lévy (BHL), André Glucksmann et Alain Finkielkraut, secoue l’Europe et traverse l’Atlantique.
En 2025, l’intelligence artificielle bouleverse la création publicitaire. D’ici 2030, cette révolution pourrait transformer les campagnes en expériences immersives et personnalisées, redéfinissant l’art de séduire. Plongée dans un futur où l’IA devient le moteur de la créativité publicitaire.
« L’État profond » continuerait d’agir à l’encontre des intérêts des Français. C’est ce que pensent les internautes qui partagent cette idée, tout droit venue de la sphère complotiste américaine, selon laquelle il existerait une entité supérieure qui détiendrait le pouvoir décisionnel sur la société. Dernier exemple en date, ce fameux groupe secret aurait poussé Emmanuel Macron à « vendre une technologie qui nous aurait permis notre souveraineté énergétique à Bill Gates ». Sur quoi repose cette accusation complotiste ?
Des internautes accusent Emmanuel Macron d’avoir « vendu » une technologie française – Capture d’écran
Pour en savoir plus, nous avons retrouvé la source de cette rumeur. Selon nos recherches, elle s’appuie sur une vidéo diffusée par « AgoraTV ». Le 3 octobre dernier, cette chaîne suisse complotiste publie une vidéo sur la plateforme « Odysee », qui héberge l’ensemble de la sphère de la désinformation. Intitulée « suicide énergétique et haute trahison », elle s’appuie sur plusieurs prises de parole dans les médias au sujet du projet de prototype de réacteur nucléaire baptisé Astrid. Entretenant le flou, l’auteur de la vidéo conclut en assurant que la France a « abandonné un projet extrêmement vertueux avant de laisser les États-Unis et Bill Gates reprendre le projet ». Une prise de parole aux accents complotistes, qui mélangent plusieurs informations.
Astrid, un projet abandonné en 2019
Astrid, c’est bien l’acronyme de ce réacteur de quatrième génération porté par la France. Le projet, qui avait la particularité de s’appuyer sur un réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium, a été porté par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dans les années 2010. Avant de s’arrêter en 2019, soit sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Alors que s’est-il passé ? Pour rappel, l’intérêt de cette technologie – comme Phénix et Superphénix avant elle – résidait dans la possibilité de démontrer qu’il était possible d’utiliser efficacement le cycle nucléaire, en recyclant le plutonium et en valorisant l’uranium. Une idée prometteuse, mais qui a dû faire face à des arbitrages. L’an dernier, une commission d’enquête parlementaire a justement cherché à établir les raisons de l’arrêt de ce projet Astrid. À travers le rapport, publié le jeudi 30 mars, les différents acteurs citent plusieurs arguments. Le premier est financier : le « niveau des dépenses » pour ces recherches était jugé trop élevé (1,2 milliard d’euros) par rapport au faible cours de l’uranium. Le second était stratégique : abandonner l’objectif de recycler le combustible au bénéfice d’un renforcement des travaux sur le multirecyclage en réacteur à eau pressurisée.
Le projet Astrid a donc été arrêté. Mais Emmanuel Macron n’était pas le seul décisionnaire, comme le relève ce rapport. Le dossier a d’abord été mis en pause pendant le quinquennat de François Hollande, avant de passer dans les mains de plusieurs ministres de l’Environnement (Nicolas Hulot, François de Rugy puis Elisabeth Borne). Il a fini par être définitivement enterré par le gouvernement en 2019 après « un examen approfondi des priorités du CEA, d’une consultation des acteurs de la filière et d’un conseil de politique nucléaire ».
Il est aussi important de noter que la France n’a pas « vendu » cette technologie. Les chercheurs français possèdent toujours ces travaux, qu’ils continuent de faire fructifier. Auditionné par la commission d’enquête, le CEA explique en effet qu’un important travail de formalisation, de mise en ordre et de capitalisation de la connaissance a été effectué « et que la recherche se poursuit » avec une équipe de 135 personnes.
Bill Gates entre dans la course aux réacteurs à neutrons rapides
Si Astrid n’a pas été vendue, alors quel est le rapport avec Bill Gates ? Le milliardaire américain a bien annoncé en juin 2021 que l’une de ses entreprises, TerraPower, projetait de construire un prototype similaire aux États-Unis. Si son projet, baptisé Natrium, consiste lui aussi à associer un réacteur nucléaire à neutrons rapides refroidi au sodium, il devrait toutefois être d’une échelle bien inférieure à Astrid. Il délivrera une puissance de 350 MWe contre 600 pour le français. Pour ce faire, le fondateur de Microsoft pourra notamment compter sur des financements du ministère américain de l’Énergie, qui lui a accordé un financement initial de 80 millions de dollars. Une décision de la part du patron de cette entreprise, qu’il dirige depuis sa création en 2006, qui a forcément attiré l’œil des complotistes, dont il est régulièrement la cible. Par ailleurs, il est à noter que la France n’était pas la seule à travailler dans ce domaine. En 2019, elle faisait partie du peloton de tête avec la Russie, la Chine, l’Inde et les États-Unis.
En résumé, Emmanuel Macron n’a pas été seul à enterrer le projet Astrid et surtout, il n’a pas vendu ce prototype à Bill Gates. Reste qu’il est vrai que dans la dernière décennie, la France a réduit son avancée dans la recherche nucléaire, laissant des entreprises privées s’engouffrer dans la course aux réacteurs à neutrons rapides. Si bien que certains de leurs fondateurs se présentent désormais comme « les enfants d’Astrid ».
Politologue franco-américaine, spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines. Mon travail et mes personnages sont considérés comme des antidotes aux algorithmes. Je veux déc
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