"Bons baisers de Russie" par Emmanuel Todd
Conférence de Moscou, le 23 avril 2025 pour l'Académie des Sciences de Russie
La Belgique est en ébullition, et pas à cause d’une nouvelle recette de moules-frites. Non, cette fois, c’est un scandale militaire qui fait trembler les fondations de l’amitié franco-belge, déjà fragile comme un vieux fromage oublié au soleil.
Le Canard enchaîné, ce journal satirique français qui aime remuer le couteau dans la plaie, a révélé une nouvelle qui a mis le feu aux poudres : les blindés légers achetés à la France en 2018 pour la modique somme de 1,5 milliard d’euros coûteront en réalité… 14,4 milliards sur 30 ans ! Oui, vous avez bien lu : presque dix fois plus cher. Et pour quoi ? Des Griffon et des Jaguar qui, selon les mots acerbes du Canard, sont aussi utiles face à des drones qu’un parapluie face à un tsunami.
Revenons en arrière. En 2018, sous le gouvernement de Charles Michel, la Belgique signe un contrat mirobolant avec la France pour 60 Jaguar et 382 Griffon, dans le cadre du programme CaMo (Capacité Motorisée). Une belle affaire, sur le papier : 1,5 milliard d’euros pour renforcer l’armée belge et sceller un "partenariat stratégique" avec Paris. Sauf que la Cour des comptes belge, en avril dernier, a décidé de faire ses calculs, et le résultat est aussi amer qu’une bière éventée. En prenant en compte l’entretien, les munitions, la modernisation et le déclassement des blindés sur 30 ans, la facture explose à 14,4 milliards d’euros. "Un peu cher pour des véhicules incapables de contrer de simples drones", ironise Le Canard, ajoutant que pour payer ça, "il va falloir vraiment être blindé !"
Et le pire dans tout ça ? Le contrat a été signé sans appel d’offres, ce qui a poussé le gouvernement belge à aller s’expliquer devant un Parlement furieux. "On a été roulés dans la farine par les Français, et pas la farine de nos gaufres !" s’indigne un député belge, qui préfère rester anonyme pour ne pas avoir à refuser une invitation à dîner chez son voisin français.
Mais l’humiliation ne s’arrête pas là. Selon un article d’Euronews datant du 4 avril 2023, la France avait déjà compris depuis belle lurette que ses blindés étaient vulnérables aux drones. À l’époque, le gouvernement Macron dévoile un budget militaire de 413 milliards d’euros, où – surprise ! – les fonds pour les véhicules blindés comme les Griffon sont réduits, tandis que les investissements dans les drones et les systèmes anti-drones explosent. La guerre en Ukraine avait révélé cette faiblesse, et Paris a décidé de réorienter ses priorités… mais sans prévenir ses "amis" belges, qui venaient juste de signer pour des blindés obsolètes. "Merci pour l’info, Macron !" ironise un chroniqueur belge, qui ajoute : "On aurait mieux fait d’acheter des drones sur Amazon, ça nous aurait coûté moins cher et ils seraient arrivés plus vite !"
Et pour enfoncer le clou, l’armée française a dévoilé lors de l’exposition Combaterre 2025 son tout nouveau système anti-drones PROTEUS, selon armyrecognition.com. Un système dernier cri, capable de neutraliser les menaces aériennes… mais qui arrive bien trop tard pour les Griffon et Jaguar belges, déjà surnommés "les billion-euro paperweights" (les presse-papiers à un milliard) par les humoristes locaux. "Trop peu, trop tard", grogne un général belge, qui envisage sérieusement de transformer les blindés en décorations pour les ronds-points de Bruxelles.
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