20 mai 2025, Google I/O : dans une lumière clinique, l’ogre a retiré son masque d’ingénieur pour révéler son vrai visage — celui du fossoyeur d’un web qu’il avait jadis nourri.
55 hommes, tous gardiens d’enfants, arrêtés pour pédocriminalité. La France, universellement surnommée "Pedoland", tremble sous le poids d’une vérité insoutenable : ceux qui devraient protéger nos enfants sont leurs pires bourreaux.
Depuis le 15 mai 2025, l’avocat et activiste franco-espagnol Juan Branco est hospitalisé à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), où il lutte contre une infection rare et potentiellement mortelle de type streptocoque du groupe A (SGA) invasif.
Zaho de Sagazan, pour l’instant, pas d’album, pas d’EP, juste un Instagram bien fourni, des extraits à glaner sur le Net, mais un nom à scotcher en gros dans son cerveau. Il n’y a pas de hasard dans son histoire. Il suffit d’entendre, une volée de minutes, sa voix, profonde et intense, de la voir vivre ses textes, magnétique, sur des nappes électroniques, pour se dire qu’il se passe quelque chose. Qu’on a affaire à quelqu’un. Qu’on peut parier sur elle.
C’est déjà ce qui s’est passé. Septembre dernier, Zaho n’a pas fait un seul concert qu’elle est contactée par Mansfield Tya. Le duo nantais la veut, en première partie, le 21 octobre au Trianon, à Paris. « J’étais folle de joie, je ne les connais pas personnellement mais je suis fan. Rebecka est tombée sur une vidéo de moi et a demandé si je faisais des concerts. J’ai répondu que j’allais commencer. Ça a été mon premier concert. Dingue ! »
Trois jours après, excusez encore du peu, Zaho se retrouve sur la scène de l’Olympia en première partie d’Hervé, la révélation musique de l’année 2021. La même histoire. « Je cherchais une première partie pour l’Olympia, témoigne Hervé qui lui-même y avait fait la première partie d’Eddy de Pretto et dit en connaître l’impact. Je ne connaissais pas Zaho. Ni personne autour de moi. Ça s’est fait au feeling. J’ai vu des bouts de ses chansons sur les réseaux sociaux. Ça a suffi. Ça me parlait J’aime sa trogne, ce qu’elle écrit… Je n’ai eu aucun doute ! »
« Je voulais faire du Brel »
« Ça m’a mis un sacré coup de pied aux fesses », raconte Zaho qui se préparait à passer gentiment à l’étape scène, entourée de Pierre Cheguillaume et Alexis Delong (du groupe Inüit) aux arrangements et de Tom Geffray, son batteur et copain de lycée. À l’étape album aussi. Là, la même. Du zéro album actuel, avec sur-le-champ Wart pour tourneur, elle se retrouve avec des projets 2022 déjà en co édition avec Warner/Chappell.
Tout va vite. Non, tout a été long selon Zaho, à l’échelle de ses tout juste 22 ans-et-un-confinement, qui n’a pas brusqué les choses et a beaucoup bossé. Elle le revendique fièrement citant Brel, « le talent c’est de la sueur. » Brel, dont la bio traîne dans la chambre de sa coloc nantaise. « J’aime Brel. Je voulais faire du Brel. » Pas loin, sur une pile de livres, le vinyle de Koudlam. Comme sur un autel. « Sa découverte a été une claque », affirme Zaho, en buvant une eau chaude au miel dans un demi en plastoc de festival. Pour sa voix qu’elle porte très grave ? « Non, j’aime ! Encore meilleur avec du gingembre et du citron. Ma voix a toujours été comme ça. Petite, je faisais peur ! »
Retour sur histoire
Zaho a grandi à Saint-Nazaire, « j’aime ce que raconte cette ville, entre des horizons de mer et béton. » Elle fait de la danse sept heures par semaine. En 3e, elle arrête et « commence à s’ennuyer. Je me suis mise au piano et j’ai spontanément chanté. Ça a été radical ! Deux heures me paraissaient dix minutes. J’avais besoin d’aller au piano. J’avais une vie très belle mais je n’arrêtais pas de pleurer. Ma seule confiance en moi, c’était la musique. »
Piano voix, son truc encore, même si elle les mâtine aujourd’hui d’électro, de pop années 1980, de cold wave, de techno berlinoise… « La chanson française c’est une évidence. Je compose toujours piano voix. Elle doit être suffisante pour exister. »
Ado, « pour se juger », elle filme chacun de ses essais qu’elle publie sur un Instagram dont elle n’a rien effacé. « J’adore l’idée qu’on puisse voir ma construction ! » Y compris ses coupes de cheveux de jeune fille bien rangée à la coupe années 1980 d’aujourd’hui. « Je cherche encore ! » Tiens, comme un certain Julien Doré. À elle aussi on a soufflé la possibilité d’un télé crochet. The Voice. Elle aurait pu, clairement. Mais ne regrette rien ; on s’en réjouit. « On m’aurait mis dans une case pour faire la nouvelle Clara Luciani. Ce n’est pas ce que je veux faire. »
Premières scènes avec les « concerts salades »
Zaho fait ses premières scènes avec les « concerts salades » des irréductibles du lycée Aristide-Briand à Saint-Nazaire. Mathias Val, son prof de musique, se rappelle la blondinette au VIP. « Elle fait partie de ces élèves qui, sur scène, semblent dans leur milieu naturel. Elle avait déjà une présence scénique incroyable, une immense palette d’expressions et une très belle voix dans le médium grave. Aussi une diction rare. »
Bac S en poche, Zaho file à Nantes. Pas pour le conservatoire mais… l’IUT gestion et administration des entreprises. Avec une drôle d’idée : « Ma grande sœur, danseuse, avait fait GEA (gestion des entreprises et des administrations) et m’avait dit que ça l’avait aidée à se gérer comme artiste. »
À seulement 22 ans, Zaho sait où elle va, aussi droite que la ligne de son regard. Sait ce qu’elle veut. Ne cache pas son goût pour tout superviser, perfectionniste. Elle a même créé son label. Rester libre quoiqu’il arrive. « On choisit d’être marionnette ou marionnettiste ! J’en ai fait une chanson d’ailleurs ! Tu veux écouter ? » On en regarde une captation. Une chanson ? Non, une histoire, de souffles en chuchotements, et une présence qui déborde de l’écran. Bel et bien Brel s’il avait rencontré l’électro.
Artiste conceptuelle, critique d'art et historienne, Mary est célèbre pour son analyse critique du régime autonome de l'art hérité de la tradition moderniste.