« Un film pour moi, c’est comme une partition.
Dans mes films, la musique arrive au début du début. Mommy est né de différents catalyseurs, entre autres de la musique instrumentale de Ludovico Einaudi, Experience. J’ai entendu la chanson et j’ai écrit la scène grosso modo sans savoir ce qu’allait être le film. Et j’ai écrit Mommy autour de ça. Donc la musique vient toujours très tôt. »
Voilà ce qu’a déclaré Xavier Dolan il y a plus d’un an. Aujourd’hui la créativité des publicitaires a encore frappée, leur imagination est sans bornes. Imaginez une salle de réunion, et des publicitaires en quête d’impact, pensant vendre la « big idea ». Pour être sûr de créer une émotion forte, quoi de mieux que de récupérer ce qui a déjà marché dans les salles du monde entier.
La séquence la plus bouleversante du dernier film de Xavier Dolan, restée dans toutes les mémoires sert aujourd’hui à vendre un produit futile dédié à préserver la jeunesse des femmes mûres.
Comble du cynisme lorsque l’on sait que Dolan a confié le rôle à Anne Dorval et pas une superstar américaine pour montrer que passé un certain âge, les femmes ont beaucoup de mal à obtenir des rôles principaux au cinéma.
Voilà ce qu’il déclarait dans une interview pour le magazine « Trois Couleurs » suite à la sortie de Mommy:
« Il y a Julianne Moore aussi, mais si tu regardes, le dernier rôle principal qu’elle a eu, c’est quand même une actrice vieillissante à Los Angeles qui pète une coche. Mais à part elles, c’est qui, les autres ? Kate Winslet, elle a 37 ans, non ? J’ai l’impression qu’il y a des rôles comme ça pour les femmes, mais seulement si elles sont connues. »
Ça tombe mal puisque c’est justement cette dernière qui avec Penelope Cruz et d’autres vantent les méritent de la jeunesse par la science, ici mise en scène par le pourtant excellent Peter Lindbergh…
Pour paraphraser une dernière fois ce petit génie de la réalisation : « J’ai envie de donner aux femmes des rôles substantiels, détournés des stéréotypes ».
A bon entendeur…