C’est l’avenir de la production audiovisuelle. Particulièrement dans la réalisation de programmes courts. Les InstaMiniSeries vont déchaîner les foules et donc les producteurs. Encore inconnu en France alors que le phénomène va être à nos yeux mondial et sans précédent tant la hausse des dépenses dans ce format dans les cinq prochaines années va exploser. Qui dit bouleversement profond des comportements des utilisateurs, avec l’utilisation accrue des smartphones et tablettes pour rechercher et consommer de l’information et du contenu, dit que c’est une opportunité de taille pour les annonceurs avec ce format créatif et facilement mesurable qui fonctionne très bien sur les petits écrans.
Mais ce n’est pas le sujet. L’idée ici n’est pas d’avoir mis en scène Tavi Gavinson (que nous propositions l’année dernière comme égérie pour la marque Courreges) dans une mini-série autour de David Bowie (qui a validé la mini-série avant sa mort) mais plutôt d’utiliser une nouvelle forme de distribution pour un programme ultra-court.
Pour information, InstaMiniSeries est le compte qui a déjà crée 3 mini-séries imaginées exclusivement pour Instagram.
De « Silent Brokelyn » qui s’inspire des films muets, en suivant les aventures de deux jeunes filles sous la forme d’une comédie classique, en passant par « A Don Quixote Story », qui est un décryptage sur la quête de célébrité à l’ère des réseaux sociaux, jusqu’à « Rota Fortunae » tournée sans dialogues et qui suit rien de moins que dix-huit personnages de différents milieux, tous entrelacés dans une suite d’événements fatalistes qui montrent les rapports humains dans le chaos de New York City.
Et évidemment il y a le dernier fait d’armes d’InstaMiniSeries qui est donc UNBOUND, mini-série de 16 épisodes (un nouvel épisode sera dévoilé chaque lundi, mardi, jeudi et vendredi) inspirée du dernier album de David Bowie et réalisée par l’actrice Nikki Borges. Son intention était d’offrir aux spectateurs un moment spirituel en offrant « l’expérience, qui donnera lieu sans aucun doute à une spéculation infinie et une discussion sur le sens, les métaphores et l’intention ».
Tout ça pour vous démontrer pourquoi nous ne cessons ici de répéter qu’Instagram va tuer définitivement Condé Nast. Les budgets des séances photos ne vont plus aux magazines de mode mais aux séances d’IntaShoot et la production des films éditoriaux exclusifs pour les magazines est sur le point de s’arrêter quand on devine le succès à venir des InstaMiniSeries. Alors si vous travaillez chez Vogue, Vanity Fair, GQ & co, commencez à rédiger votre lettre de démission avant que le groupe ne le fasse pour vous. Pour le reste, un nouveau territoire d’expression est en train de naitre pour les réalisateurs et producteurs avec ce nouveau type de format, qui selon nous va transformer les règles d’écritures scénaristiques dites classiques et ouvrir un terrain de jeu fantastique aux professionnels de l’imaginaire.