Sur Apar.tv tous les artistes sont à l’honneur, mais il nous arrive rarement de mettre en avant des acteurs. A vrai dire, l’envie nous a pris lorsque nous avons pensé proposer un rôle à Dorcas Coppin. Cette jeune comédienne française très prometteuse nous a tapé dans l’œil. De sms à messagerie vocale, en passant par des échanges de mails, nous avons noté ceci : elle écrit très bien, elle a une très jolie voix, et des choses à raconter. Avec candeur …un peu, douceur…toujours mais surtout une assurance et une énergie à réveiller les morts. Alors, debout ! Dorcas vous parle !
Dorcas, on t’a vue en adolescente dans « La Crème de la Crème », en lycéenne machiavélique dans le clip de VITALIC, et on trouve un portrait de toi sur le site de Vogue en collaboration avec la marque de maroquinerie Moynat en parisienne assumée citadine et néanmoins très fraîche.On te propose souvent des rôles de fille/femme, avec une dualité évidente. Pourquoi penses-tu que tu inspires cela aux réalisateurs qui te mettent en scène ?
J’ai ça en moi. Je suis encore très enfantine : j’adore rigoler, faire des blagues, faire des grimaces, ne pas me prendre au sérieux, et je parais physiquement plus jeune que mon âge au naturel (j’ai 21 ans). Mais je pense avoir une certaine maturité, et finalement c’est peut-être ma propre dualité qui les inspire.
Tu es une très jeune comédienne, comment t’es venue l’idée d’en faire ton métier ?
J’ai toujours voulu faire ça. Même avant de le savoir vraiment ! Quand j’étais petite, je créais des personnages hauts en couleurs avec des métiers tous très différents, et je les « jouais » avec ma soeur. Et en repensant à ça récemment, je me suis rendue compte que mon envie première d’être actrice m’est venue à cause de ces jeux : je voulais être tous ces personnages à la fois, ne pas être juste UN personnage avec UNE personnalité et UN métier.
Qui sont tes modèles féminins toutes générations confondues ?
Je n’ai pas vraiment de modèle, plutôt des personnalités que je respecte pour ce qu’elles ont accompli. Mais si je devais citer des actrices que j’admire par exemple, je dirais Meryl Streep, Isabelle Adjani et Angelina Jolie. La dernière, non seulement pour sa carrière mais aussi pour ses actions dans les pays défavorisés. Une battante.
Tu incarnes à merveille la jeune femme parisienne, raffinée et élégante, tu cultives cette image ou c’est naturel ?
A vrai dire je ne suis même pas une vraie parisienne, je suis originaire de Lille et je suis arrivée à Paris il y a presque trois ans. Donc disons que c’est naturel.
As-tu déjà été approchée par des marques pour devenir leur égérie ?
Non pas vraiment. J’ai travaillé pour plusieurs marques de luxe comme Moynat (citée plus haut), et Lancôme récemment. Mais rien de plus pour le moment.
On t’a déjà dit que tu avais un faux air de Liv Tyler ?
Oui, tout le temps ! Je le prends comme un compliment.
Sur ton compte twitter (@dorkix1), il y a inscrit « comédienne en herbe » dans ta description, ce qui nous a beaucoup plu. On voit des centaines de filles qui n’ont jamais joué et se disent « actrices ». Tu as l’humilité de la débutante ou c’est inscrit dans ton ADN ?
J’ai été éduquée comme ça, et je remercie mes parents. J’ai grandi dans une famille simple qui m’a toujours appris l’humilité. Et je sais qu’ils seront là aussi si il m’arrivait de l’oublier. De plus, dans ce métier on n’a jamais fini d’apprendre, donc le « en herbe » résume bien ça pour moi.
Qui t’a donné envie de jouer ?
Ce n’est pas une personne comme je l’ai dit plus haut, mais cette envie de faire tous les métiers du monde et d’être plein de personnages différents. Bien sur, tous les films que j’ai adoré depuis mon enfance y ont été pour quelque chose aussi.
Tu te souviens de ta première scène ? C’était quel rôle ? A quel âge ?
Oulala, je devais être en CP, on avait un atelier théâtre/spectacle chaque année, c’est très vague…
Penses-tu que le métier d’acteur est un métier de menteur ?
Oui et non.
Oui, parce que ce ne sont pas nos vies qu’on joue, qu’on met en scène; on manipule notre instrument, c’est-à-dire nous-même, à vivre la vie de quelqu’un d’autre.
Mais non aussi parce qu’il faut avoir une sensibilité à fleur de peau pour faire ce métier, et que les émotions que l’on vit, que l’on traverse sont tellement fortes qu’il y a aussi une part de vérité.
Tu es toujours très naturelle à l’image, on sent que tu as une grande confiance en toi. Et dans la vie ?
Merci, c’est un joli compliment. Pour répondre à la question, oui et non. J’ai confiance en moi, je sais ce que je vaux et ce que je veux, mais je suis quelqu’un qui doute souvent, qui a peur, et tant mieux ! Le jour où je n’aurai plus peur de rien et plus aucun doute, je m’inquiéterais.
De quel grand film aurais-tu aimée être l’héroïne ?
Petite, j’aurai adoré jouer le rôle de Natalie Portman dans Léon. Je m’imaginais à sa place. Plus récemment, le rôle de Rosamund Pike dans Gone Girl m’a transcendé. Mais je devrais attendre quelques années pour ce genre de rôle.
Nous n’avons aucun doute sur le fait que tu vas avoir une grande carrière. A part ça, quel serait ton rêve le plus fou ?
Merci !!!J’ai beaucoup de rêves fous, mais si je devais en choisir un ce serait de tourner avec l’une de mes actrices préférées.
Quel a été ton dernier coup de cœur dans les films courts sur internet ?
J’en vois beaucoup, mais je vais prendre le premier qui m’est venu à l’esprit; il faut toujours suivre ses instincts.C’était Cargo un Court-métrage autour des zombies. Un de plus vous me direz, mais justement, je trouve que les réalisateurs, Ben Howling et Yolanda Ramke, ont réussi à en faire une très belle histoire dans un genre vu et revu.
Qu’est-ce qui définit le mieux ta génération selon toi ?
Si je devais résumer ma génération en un mot, je dirais : connectée.