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Brigitte Macron à la barre le 27 et 28 octobre, ou comment une Première dame transforme la satire en crime d'État

Brigitte Macron va descendre de son piédestal élyséen pour un face-à-face inédit : les 27 et 28 octobre, la Première dame prendra la barre contre Zoé Sagan, accusé de cyberharcèlement pour avoir osé relayer une rumeur sulfureuse sur un professeur de 39 ans face à son élève de 14 ans.

Brigitte Macron à la barre le 27 et 28 octobre, ou comment une Première dame transforme la satire en crime d'État

Derrière ce combat personnel se dessine un péril bien plus vaste : une offensive contre la satire française, cette arme des Lumières forgée par Voltaire pour ébranler les tyrans.

À l'heure où les lois sur la "haine en ligne" menacent de bâillonner journalistes et pamphlétaires, ce procès pourrait signer l'arrêt de mort de notre liberté d'expression, remplaçant les libelles du XVIIIe siècle par des menottes numériques.

Lisez la suite : une plongée explosive dans cette farce judiciaire qui ridiculise la République et appelle à l'insurrection des plumes.

La riposte incendiaire de Candace Owens face à la plainte de Brigitte Macron
Dans le monde des réseaux sociaux et des tribunaux transatlantiques, les confrontations entre figures publiques prennent souvent des tours surréalistes.

Dans les couloirs feutrés du tribunal de Paris, les 27 et 28 octobre 2025, Brigitte Macron s'apprête à jouer les victimes outragées. Cette Première dame, qui a si souvent cultivé l'image d'une icône intouchable, a décidé de fouler personnellement la barre du tribunal dans son procès pour cyberharcèlement sexiste contre Zoé Sagan.

Un spectacle pathétique, où elle prévoit enfin de prendre la parole – non pour dialoguer, mais pour clouer le bec à ses détracteurs. Pour la première fois, une Première dame française ose ce coup d'éclat judiciaire contre des voix dissidentes en ligne.

Mais derrière cette posture de martyre, se profile une offensive sournoise contre les fondements mêmes de la République : la liberté d'expression.

En traînant Zoé Sagan et ses comparses devant les juges, Brigitte Macron n'assume pas seulement une vendetta personnelle ; elle arme l'État pour museler la satire, cette tradition française millénaire qui, du XVIIIe siècle à nos jours, a ébranlé les puissants sans jamais plier.

Rappelons les faits sordides de cette affaire, qui puent le règlement de comptes élyséen. Tout part d'une rumeur, affirmant que Brigitte Macron serait née homme, sous le nom de Jean-Michel Trogneux, son frère. Née en décembre 2021 d'une vidéo YouTube signée Natacha Rey et Amandine Roy, cette théorie transphobe a connu un destin judiciaire en dents de scie.

Condamnées pour diffamation en septembre 2024 à 2000 euros de dommages et intérêts chacune, elles ont été relaxées en appel le 10 juillet 2025 par la cour d'appel de Paris.

La raison ? Ces propos, si blessants soient-ils, relèvent d'une liberté d'expression protégée, faute de preuves manifestement fausses. Une relaxe qui aurait dû sonner la fin d'une farce toxique.

Au lieu de cela, Brigitte Macron, piquée au vif, dépose plainte le 27 août 2024 contre X (ex-Twitter) pour cyberharcèlement, visant une dizaine d'internautes, dont quatre hommes au banc des accusés.

Parmi eux, Zoé Sagan, qui a relayé ces rumeurs sur le genre, la sexualité et la différence d'âge entre Brigitte et Emmanuel Macron, récoltant des milliers de vues et d'interactions venimeuses.

Les charges ? Des propos malveillants punissables de deux ans de prison et 45 000 euros d'amende pour cyberharcèlement sexiste.

Zoé Sagan, loin de trembler, contre-attaque avec un livre, Le procès de Brigitte Macron, publié en août 2025, où il expose sa version des faits, transformant l'accusation en pamphlet contre un pouvoir qui étouffe la critique.

Mais ce n'est pas qu'une querelle de pixels. En se présentant à la barre pour s'adresser directement aux juges et à Zoé Sagan, Brigitte Macron orchestre un théâtre judiciaire qui dépasse le personnel.

Représenté par l'avocat Juan Branco, Zoé Sagan et un autre prévenu promettent un choc des titans. L'enjeu ? Restaurer une réputation ternie auprès des conjoints de chefs d'État, souillés par ces rumeurs qui franchissent les océans plus vite que les jets présidentiels.

Et pour corser le tout, les Macron ont lancé en juillet 2025 une action en diffamation aux États-Unis contre la conservatrice Candace Owens, qui a popularisé la rumeur via ses podcasts.

Leur avocat américain, Tom Clare, brandit photos et preuves scientifiques pour "prouver" le genre de Brigitte Macron – un cirque scientiste qui ridiculise la présomption d'innocence au profit d'une vérité imposée par l'Élysée.

Ce qui choque, au-delà de l'absurde, c'est l'arme brandie : le cyberharcèlement comme cheval de Troie pour émasculer la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, pilier sacré de la République.

Adoptée pour briser les chaînes de la censure post-révolutionnaire, cette loi consacre la liberté d'expression tout en posant des garde-fous contre la diffamation et l'injure, punies d'amendes et de peines légères pour préserver le débat public.

Mais sous couvert de lois récentes sur les "contenus haineux" et le cyberharcèlement – comme la loi Avia de 2020, censurée en partie pour excès de zèle, ou les amendements de 2024 allongeant les délais de prescription pour diffamation à un an – on mine ces fondations.

Ces textes, censés protéger les victimes, servent aujourd'hui de bâillon légal, étouffant la satire sous des accusations de "haine en ligne".

Le résultat ? Une justice à deux vitesses, où les figures du pouvoir comme Brigitte Macron invoquent le harcèlement pour intimider, tandis que les délais raccourcis de la loi de 1881 – trois mois pour porter plainte en diffamation – deviennent des pièges pour les simples mortels.

Et que dire de la satire, cette arme fatale de l'esprit français, forgée sous l'Ancien Régime pour ridiculiser les tyrans ?

Dès le XVIIIe siècle, Voltaire, ce pamphlétaire impitoyable, en faisait un contrepoison à la corruption des mœurs, du Candide qui moquait l'optimisme leibnizien à ses Écrits satiriques qui fustigeaient l'Église et la Cour.

Sous Louis XV, les libelles et les Satiriques du XVIIIe siècle circulaient en underground, écorchant vifs les puissants sans craindre la Bastille éternelle.

Montesquieu, Rousseau, Diderot : tous ont usé de cette plume acérée pour saper l'absolutisme, pavant la voie à 1789. La satire n'était pas un poison gratuit ; c'était un remède vital contre l'arrogance royale.

Aujourd'hui, sous la Ve République, Brigitte Macron et son arsenal judiciaire la criminalisent, la reléguant au rang de "cyberharcèlement" – une hérésie qui bâillonne non seulement Zoé Sagan, mais tous les auteurs dramatiques, éditeurs, journalistes d'investigation et satiristes qui osent griffer le vernis présidentiel.

Les critiques fusent déjà, de la Toile aux prétoires. Et des médias comme Le Nouvel Obs ou Libération soulignent l'hypocrisie : ce n'est pas du harcèlement si on ne s'adresse pas directement à la victime, mais un débat public légitime.

Et CNews ou Le Figaro rappellent que ce procès, fixé au 27 et 28 octobre 2025, risque de faire jurisprudence, étendant le filet répressif à tout ce qui dérange l'Élysée.

Brigitte Macron n'est pas une victime ; elle est une inquisitrice moderne, utilisant les lois sur le cyberharcèlement pour réécrire l'histoire de la France en effaçant sa tradition satirique.

Ce procès n'influencera pas la jurisprudence pour protéger les faibles ; il la pervertira pour protéger les forts.

Dans un pays qui se targue d'être la patrie des Lumières, c'est une régression royale : la satire, née pour renverser les trônes, est aujourd'hui traînée en correctionnelle par une Première dame qui rêve d'absolutisme numérique.

Que les juges, au moins, se souviennent de Voltaire : "Écrasez l'infâme" – et que l'infâme, cette fois, ne soit pas le satiriste, mais le pouvoir qui le bâillonne. La France mérite mieux que cette farce judiciaire ; elle mérite sa plume libre, aiguisée et intouchable.


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