Pourquoi lui ?
Parce qu’après « la liste de mes envies », « on ne voyait que le bonheur » est la suite logique d’une recherche gracieuse, drôle et sensible sur la quête du bonheur dans un quotidien. Une énumération du coût des choses de la vie, des coups reçus au long d’une vie et de nos propres valeurs au moment de payer l’addition.
Parce que l’on s’est toujours demandé comment un homme peut choisir de devenir huissier, notaire ou assureur et que ce roman n’apporte pas de réponses mais permet de leur pardonner. Ou de pardonner tout court pour avancer encore un peu plus.
Pour se rappeler que l’on marche sur des milliards de cadavres mais que l’on marche encore.
Où le lire ?
N’importe où tant que la vue est dégagée.
Le passage à retenir par coeur ?
« Une vie, et j’étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.
Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l’appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu’on fait, l’envie de changer le monde.
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.
Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant.
Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies.
Combien valurent les nôtres ? »
À qui l’offrir ?
Aux cyniques, aux réalistes, aux suicidaires, aux optimistes, aux dépressifs, aux nihilistes…Bref, n’importe quelle personne dont le coeur bat encore, au moins un peu.
« On ne voyait que le bonheur ». Grégoire Delacourt. JCLattès.