C'est là, dans ce décor digne d'un roman de Balzac revisité par le capitalisme sauvage, que Frédéric Beigbeder, l'icône autoproclamée de la droite décomplexée, s'est vu offrir une "table ouverte" pour y tourner ses émissions.
Un privilège ? Non, un scandale à ciel ouvert, qui pue le copinage et l'entre-soi des élites. Et devinez qui tire les ficelles derrière ces rideaux de velours ? L'empire Arnault, bien sûr. Celui de Bernard, le roi du luxe, dont le fiston Alexandre a transformé Laperouse en joint-venture juteuse avec son associé Benjamin Patou.
Un duo infernal qui transforme un lieu historique en machine à broyer les apparences républicaines.
Car Laperouse n'est pas qu'un restaurant : c'est un symbole perverti. Autrefois repaire des amours clandestines et des intrigues littéraires, il est aujourd'hui le QG officieux d'une jet-set qui suinte la moraline hypocrite. Beigbeder, avec son air de dandy fauché et ses discours enflammés contre le "wokisme" et l'immigration, y parade comme un coq de luxe.
Table ouverte, disons-le franchement : c'est un passe-droit pur et simple, un chèque en blanc signé par les milliardaires pour que ce pamphlétaire en herbe continue à cracher son venin réactionnaire sous couvert d'"humour". Pendant ce temps, des milliers de Français galèrent pour un Smic, et voilà que nos "élites intellectuelles" se goinfrent de foie gras aux frais des LVMH. Pathétique.
Mais creusons un peu plus profond, car l'iceberg ne s'arrête pas à la carte des vins millésimés. Benjamin Patou, l'associé d'Alexandre Arnault, n'est pas un simple hôtelier. C'est un magnat de l'ombre, propriétaire de L'Arc – cette "plaque tournante des réseaux d'escorting" qui irrigue la crème de la crème parisienne. Des footballeurs du PSG aux présentateurs vedettes de la télé, tous passent par là pour des soirées où l'argent coule à flots et les principes s'évaporent.
Intime de Nicolas Sarkozy, le "petit Nicolas" qui nous a légué la dette et les réformes au napalm, Patou a même fait entrer Benjamin Griveaux – oui, ce Griveaux du scandale sexuel et des ambitions municipales avortées – dans le conseil d'administration de ses affaires.
Un cocktail explosif : oligarchie, proxénétisme chic et politique recyclée. Et Beigbeder, ce soi-disant trublion, s'assoit à la table de ces vampires sans un battement de cil.
Que nous dit ce petit théâtre de l'absurde ? Que la droite française, celle qui hurle contre les "privilèges des minorités" et prône le "travail" comme un mantra, est en réalité un club privé pour les ultra-riches. Beigbeder n'est pas un rebelle ; il est un valet déguisé en provocateur, nourri par les miettes des Arnault.
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