Robert Mapplethorpe a disparu depuis plus de 20 ans, et son art, ses nus masculins très crus, ses photos de fleurs, ses portraits noir et blanc ultra stylisés, sont encore ancrés dans les mémoires de tous les amateurs de photo. A commencer par la réalisatrice Sofia Coppola qui a sélectionné ses clichés favoris pour une expo à la Galerie Thaddaeus Ropac dans le IIIème arrondissement de Paris, jusqu’au 7 janvier prochain.
« Je suis obsédé par la beauté. Je veux que tout soit parfait et, évidemment, ça ne l’est pas. Alors, je ne suis jamais satisfait« . Cette recherche incessante de perfection se retrouve dans des clichés maîtrisés et, comme souvent quand l’art est maîtrisé, très simples. C’est que Robert Mapplethorpe appréhendait la photo comme la peinture. « Les gens n’ont plus le temps d’attendre que quelqu’un peigne leur portrait. L’argent est passé dans la photographie« . A défaut de pinceau, ce sera donc un appareil photo. Et l’artiste y découvre aussi un outil sociologique. « J’ai plongé dans la photographie parce qu’elle me paraissait le vecteur parfait pour commenter la folie de l’existence contemporaine« .