Les milliardaires dirigent le monde de l’art Européen et Américain, ce n’est pas un scoop. Pour sortir de cette impasse, il existe une réponse simple et radicale : nationaliser les musées et les fondations d’art en occident.
Vous pensez sans doute que c’est une idée saugrenue pourtant je suis loin d’être la seule à penser ça en ce moment.
Regardez les manifestations, dirigés par l’artiste Nan Goldin, qui ont inondé le musée Guggenheim de manifestants. Ils agissaient contre les fondateurs de Purdue Pharmaceuticals, responsables de la crise des opioïdes qui pour se donner bonne conscience financent beaucoup de musées. Ils veulent sauver l’art en tuant les gens, étrange vision de la création. Mais passons.
Quand on regarde de prêt comment fonctionne le financement des musées, on voit vite que les conseils d’administration de chaque musée sont toujours encombrés de milliardaires qui ont fait fortune grâce à des contrats d’armements, d’énergies fossiles ou de produits pharmaceutiques divers et variés.
C’est contraire à toute forme d’éthique et de morale mais tout le monde continu comme si de rien n’était. Comme si le monde n’évoluait pas. Comme si nous étions tous sur pause comme dans un jeu-vidéo.
A mon humble avis, les artistes devraient commencer à faire retirer leurs œuvres pour protester contre le refus des milliardaires de démissionner des conseils d’administration des musées.
Les musées ou fondation d’art dirigé par Bernard Arnault et François Pinault doivent être nationalisés dans les plus bref délais.
Tout le monde parle du manque de sens du monde de l’art contemporain, pourtant personne ne propose rien.
Il y a une idée dans l’inconscient collectif qui va très bien aux milliardaires comme Bernard Arnault ou François Pinault, c’est que l’art et les romans sont une perte de temps pour les gens de la rue, avec un sentiment persistant année après année, que le grand art n’est pas pour eux.
Comme si c’était un moyen pour les milliardaires de continuer de rabaisser et d’exclure les pauvres du monde de l’art.
Comme le disait l’artiste immortel Joseph Beuys, « nous avons besoin de ce sol sur lequel tout homme se ressent et se reconnaît comme créature créatrice, agissant sur le monde. La formule « tout homme est un artiste », qui a suscité beaucoup de colère et que l’on continue à mal comprendre, se réfère à la transformation du corps social. Tout homme peut, et même doit, prendre part à cette transformation pour que nous puissions la mener à bien aussi vite que possible. »
Il est temps de reconstruire l’idée que l’art est pour tout le monde. Créer, jouir et apprendre, commence par un accès simple, gratuit et pédagogique. Ouvrez enfin vos portes aux incultes et aux gens sales! Parlez de la valeur de l’art dans une langue autre que l’argent! Permettez à quelqu’un d’autre que les enfants choyés des gestionnaires de fonds d’écrire et de parler d’art! Nationaliser les musées d’art! Nationaliser la Fondation Louis Vuitton. Nationaliser la Bourse du commerce de François Pinault. Nous devons bien commencer quelque part.
Ça me semble plus que pertinent, au regard du dernier pillage de Bernard Arnault qui à quand même plumé le contribuable français avec un mécénat bidon pour sa Fondation d’art. C’est pas moi qui le dis, hein, c’est le relevé d’observations des magistrats de la Cour des comptes qui le prouve. Oui tout le monde sait maintenant que la Fondation d’entreprise Louis-Vuitton est une véritable gabegie financière.
En effet, la facture de 800 millions d’euros de ce bâtiment présenté comme une offrande aux Français par Bernard 1er a été en réalité une blague à 75 000 € le mètre carré. Plus de 60 % de cette dépense, un demi-milliard d’euros, a été pris en charge par le contribuable au titre de la niche mécénat.
Pour en finir avec ces escroqueries culturellement criminelles il y a de plus en plus de monde qui bouge. La semaine derniere encore, des manifestants ont bloqué l’entrée du Museum of Modern Art, récemment rouvert après un vaste projet d’expansion, pour réclamer le retrait de Steven Tananbaum du conseil d’administration du MoMA, car sa société GoldenTree Asset Management détient une dette de 2,5 milliards de dollars à Porto Rico.
les manifestations qui ont inondé le musée Guggenheim de manifestants dirigés par l’artiste légendaire Nan Goldin pour leur association avec les Sacklers, fondateurs de Purdue Pharmaceuticals, responsables de la crise des opioïdes par leur poussée agressive du médicament oxycodone.
Les milliardaires profitent de leurs musées et de leurs fondations, utilisant leurs collections et leur travail philanthropique pour blanchir leur réputation.
Par exemple, Stefan Edlis, un milliardaire qui a créé sa fortune en vendant des milliards de tonnes de plastique qui étouffent maintenant les océans (et se retrouve dans même dans les petits pots pour bébé distribué dans les crèches françaises) et tue des milliers de dauphins et de tortues de mer, a fait un don très important à l’Art Institute de 44 peintures de personnages comme Andy Warhol, Jasper Johns et Cy Twombly. Et hop, le voici blanchit. Les dauphins morts ne lui en veulent plus, les océans non plus. Quand même il a donné un Jasper Johns et un Cy Twombly, quelle générosité, quel altruisme, quel homme.
Le fait que des milliardaires dirigent notre art et notre culture a des effets réels.
Les milliardaires utilisent leur richesse pour manipuler les musées à leurs propres fins, afin d’accroître la valeur de leurs collections privées. Qu’est-ce qu’ils en ont à faire que les classes ouvrières ou les classes inférieures ne peuvent pas se permettre d’acheter un billet pour passer l’après-midi autour du grand art?
Si les gens veulent vraiment retirer l’argent noir du marché de l’art et créer un monde de l’art éthique, la première chose à faire est de laisser aux gens le contrôle des musées, créés à l’origine comme un bien public…