Le corps est de retour sur le devant de la scène. Après des siècles obscurs, mal considéré par les Lumières et remis à l’ordre du jour par les seuls illuminés eugénistes. Mais l’écologie, la nature et tous ses supports revenant en force, voilà le corps qui redevient un média de vérité et de beauté.
L’art, évidemment, renoue aussi avec ses vieilles traditions ataviques de l’inquiétante beauté freudienne, voir de la monstruosité comme elle s’expose en foire.
Après le succès de Ron Mueck, découvrez Dongwook Lee qui, contrairement à son homologue australien, préfère le miniature au gigantisme. Le Coréen y ajoute une tendance à la mise en scène où le corps devient le support signifiant d’un propos sur la réalité. Il n’est plus le biais de l’action sur le réel, mais au contraire le simple support passif de son expression. Le crachoir de notre société contemporaine.