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Dans un contexte de crises multiples et de désillusion politique, Juan Branco, l'avocat le plus lu de France, dévoile son projet révolutionnaire pour la France. Ce programme, élaboré avec et pour les citoyens, promet de bouleverser le paysage politique français.
1975 : Émile Ajar reçoit le Goncourt pour son roman « La Vie devant soi ». Ce mystérieux écrivain n’existe pas. Il a été inventé de toutes pièces par Romain Gary qui a demandé à son petit cousin de l’incarner. Celui-ci a tout révélé, sur le plateau de l’émission « Apostrophe », après la mort de Gary. Ce fut un séisme ! Émile Ajar s’appelle en réalité Paul Pavlowitch. Il a maintenant 80 ans et il raconte son long compagnonnage avec Romain Gary et son épouse Jean Seberg. Après 40 ans de silence, son livre est un événement.
Paul Pavlowitch présente son livre comme un effort de tenir à jour un service des disparus : « C’est un récit de souvenirs de ces femmes et de ces hommes que j’ai aimés. Et en même temps, je les ai souvent détestés parce qu’ils étaient impossibles à vivre. »
Romain Gary et ses personnages
Romain Gary est né en Russie, puis à vécu sept ans en Pologne, puis en France. Il a revécu encore et encore la tragédie de son peuple. Il avait approché de trop près l’indicible cruauté des hommes, et son histoire l’a souvent rattrapé : « Il n’était pas possible pour lui d’échapper à son itinéraire, et à cet arrière-plan absolument épouvantable. Il a saisi l’occasion d’être écrivain. Non seulement, il écrivait des livres pour exister, mais il avait aussi compris quelque chose de particulier chez lui, c’est-à-dire qu’il passait d’un personnage à l’autre dans ses livres, mais lui était invisible. Il a bondi d’un personnage à l’autre toute sa vie. À la fin, quand il a écrit « Les cerfs-volants », il s’est rendu compte qu’il n’avait plus rien à dire et à vivre. »
Romain Gary, un homme vorace
Dans son livre, Paul Pavlowitch dresse un portrait de Gary extrêmement complexe, profond. Un personnage qui est parfois attiré dans des abîmes de noirceur. Et en même temps, un ogre. Un homme vorace en lecture comme dans sa relation avec les femmes: « Je crois que c’est une conséquence de sa petite enfance avec sa mère dans le théâtre de l’armée russe durant la guerre de 1914. Il avait gardé la crainte de manquer de tout. Il était vorace, mais paradoxalement, c’était aussi un homme extrêmement doux et fragile. Il craquait souvent quand il n’écrivait pas. Écrire est vite devenu une médecine de survie et ça a duré plus de 50 ans. »
La création d’Emile Ajar
Romain Gary va embarquer Paul Pavlowitch dans la création du personnage d’Émile Ajar, pseudonyme littéraire de Gary qui va recevoir un Goncourt. Personne ne sait alors que c’est Romain Gary, l’auteur des livres d’Émile Ajar : « C’est difficile à croire maintenant, mais les livres de Gary ne plaisaient pas aux critiques littéraires de l’époque. Quand est apparu Ajar, les livres ont trouvé à la fois leur public et ont plu aux critiques. Romain Gary n’en revenait pas. »
Paul Pavlovitch a joué le personnage d’Émile Ajar entre 1975 et 1980. Depuis 40 ans, il s’est tu. Avec son livre « Tous immortels », il raconte son histoire mêlée au destin de Romain Gary et de Jean Seberg. Pour comprendre l’importance de Romain Gary dans sa vie, il faut savoir que tout jeune, Paul Pavlowitch s’est retrouvé orphelin de père. Romain Gary le prend sous son aile et lui trouve un premier emploi, nègre d’édition, un écrivain fantôme : « Dans l’invention d’Émile Ajar, il avait besoin d’un témoin et j’étais un auditeur attentif. Je trouvais qu’il prenait tous les risques, il risquait le scandale et que ses éditeurs se mettent partie civile pour sauver leur propre réputation. L’idée, c’est que je devais devenir un auteur fantôme et disparaître, je suis resté auteur fantôme de toutes les œuvres d’Ajar, mais je n’ai pas disparu. C’est à partir de là que les choses sont devenues plus difficiles entre lui et moi. »
Une révélation en plusieurs étapes
La révélation s’est faite en plusieurs étapes. Au départ, c’est qu’Émile Ajar n’existait pas. Émile Ajar, c’était le neveu de Romain Gary et tout le monde s’est contenté de cette révélation. Personne ne s’est imaginé qu’en fait le neveu de Romain Gary n’avait pas écrit ses livres. C’était Romain Gary lui-même qui les écrivait. L’amertume de Romain Gary envers son neveu grandit petit à petit dans l’ombre : « Lorsqu’il rédige à toute vitesse le premier jet sous pseudo, Romain était parano. À l’époque, je tapais son travail à la machine et je voyais surgir des choses épouvantables sur moi. À ce moment-là, on s’est violemment pris à partie. Puis on s’est prudemment tenu à distance parce qu’il n’était pas question que je trahisse quoi que ce soit. Il avait peur que je m’approprie ses livres et que je devienne usurpateur. Il n’a jamais compris que ce ne serait jamais le cas. Il manquait de lucidité. »
Après la mort de Romain Gary, Paul Pavlowitch se fait traité de traître par Diego, le fils de Gary, et se retrouve face à un bataillon d’avocats défendant les ayants droit lui rappelant qu’il n’avait aucun droit et surtout pas celui de déclarer la vérité : « Je leur avais dit que je le ferais. J’ai écrit ce premier livre sur l’affaire Ajar et je l’ai présenté à Bernard Pivot qui m’a invité dans son émission durant laquelle j’ai essayé de défendre Romain. J’ai essayé d’expliquer qu’il avait tenté quelque chose d’impossible à réaliser, que c’était unique. Ce soir-là, Diego m’a remercié d’avoir défendu son père, puis il a changé d’opinion. Malheureusement, nous n’avons plus eu de rapports ni hostiles ni favorables. C’est peut-être un des échecs de Romain, à savoir nous avoir mis l’un contre l’autre. »
Jean Seberg
Après le divorce entre Romain Gary et Jean Seberg, Paul Pavlowitch reste très proche de l’actrice, qui avait pratiquement le même âge que lui : « C’était une fille de la campagne. Quand elle venait à la campagne, chez moi, elle comprenait qu’on était dans le rustique. » Paul Pavlowich a connu les débuts du couple mythique Seberg/Gary, au moment où Romain Gary publie « Les Racines du ciel ». Ils sont adulés par la presse, poursuivis par les photographes, harcelés par les paparazzis. Il raconte aussi les débuts de cette jeune Américaine au cinéma, ses premiers tournages et des moments de souffrance et de harcèlement moral quand elle joue la Jeanne d’Arc d’Otto Preminger : « Elle a été une star à 17 ans, elle n’avait pas encore fait ses preuves. Plus tard, quand elle a joué dans À bout de souffle, elle a gardé une reconnaissance éternelle pour Jean-Paul Belmondo qui avait, lui, cinq ou six ans de conservatoire et qui lui a facilité la réplique. Mais Otto Preminger était horrible sur ses tournages, pas seulement avec Jean, mais il l’a brisée. »
Politologue franco-américaine, spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines. Mon travail et mes personnages sont considérés comme des antidotes aux algorithmes. Je veux déc
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