Voilà votre curiosité piquée par ce titre : photographe de l’année. Quels sont ces clichés qui ont permis à cette Sud Africaine de décrocher le titre lors d’une réunion au sommet de la photo contemporaine à New-York ? « Je raconte un conte humain… j’essaie de décrire la vulnérabilité humaine en me concentrant principalement sur des portraits nus ». Et c’est vrai que les sujets transpirent la vulnérabilité, mais pas seulement. « La honte, l’amusement, l’indifférence… toutes ces émotions qui refont surface quand on déshabille quelqu’un ».
Un nu qui refuse le sensuel, la beauté par la mise en scène de la courbe juste. Ici, tout est naturel et pourtant beau. Beau comme la brioche de votre mari. Beau comme la peau d’orange sur la fesse de votre femme. Natasja Fourie signe un exploit : ses nus mettent l’âme à nu, au point qu’on oublie le corps. Un va-et-vient incessant entre incarnation et désincarnation. Tout le dilemme de l’existence humaine, hésitant entre le spirituel et le matériel. Mais au moins, l’artiste nous soulage du sexuel.