C’est tout simplement le premier vrai documentaire sur le hip-hop. Une immersion de dix ans, 400 heures de rush et tout ce que la street culture compte d’acteurs pour au final un 26×5′ sous forme d’abécédaire signé par Mr. Rocket.
Ce film, le réalisateur le débute à 30 ans, alors que les break dance se pratique sur des cartons dans la rue. Aujourd’hui, les mêmes se produisent à Bercy et Mr. Rocket approche de la quarantaine.
Un superbe docu, évidemment, puisque le hip-hop est un personnage de roman en soit. Pourquoi ? C’est Mr. Rocket himself qui le résume le mieux.
« Le hip-hop, c’est un peu l’enfant caché du paysage culturel : on le sort quand on en a besoin, on le cache quand il faut, il déchaîne les passions. Quand y a les émeutes, c’est à cause du rap, mais quand NTM fait Bercy tout le monde trouve ça génial ! Il y a ce coté ambivalent, amour haine, en France. Pourtant, on a beau le mettre de coté, le cacher, il est toujours là, depuis 30 ans. Et puis il n’a pas besoin de grand-chose pour exister : un beatbox, un stylo, une feuille, un bout de lino… Je crois que ça se voit dans le film. »