Joël Moens de Hass porte bien son nom. « Ass » en anglais veut dire cul, et l’artiste en à visionné des milliers de culs. Glanées dans des vieux playboy ou sur la toile, l’artiste s’est un jour mis en tête d’en faire des photomosaïques pour rendre hommage à la sensualité des femmes. Un écho visuel à la surexposition des femmes à l’ère digitale, l’overdose d’images sexuelles, au abus de la propagande publicitaire. Un milieu que connait d’ailleurs très bien Joël de Hass, puisqu’avant d’être artiste il a eu milles vies. Il a commercialisé des tonnes de choses dans son pays natal en Belgique et ailleurs. De l’importation de clips pour paquet de chips, aux biberons Mickey, en passant par la nappe à colorier. Un long passage chez IBM, la vente d’ordinateurs à la carte, l’immobilier etc. ont eu raison de lui et poussé à devenir artiste à 50 ans.
Résilience ou encore une fois un sens aigu du business? On est en droit de se poser la question, au vu de son travail, qui a su par ailleurs trouver son public sur la scène internationale. Pour le storytelling, le pointilliste du futur à parcouru plus de 20 millions d’images, sélectionné 100 000 d’entres elles et les a rognées une à une.
Avis aux lectrices qui aiment poster des photos dénudées, attention, votre cul est peut-être une parcelle de ses oeuvres. Il parait que le diable se cache dans les détails.