C’est une frontière, peut-être la plus importante de l’existence. Celle qui sépare la nuit du jour, le rêve de la réalité, le noctambule anonyme du cadre cravaté. Un changement de scène qui se drape des plus belles couleurs pour masquer le chamboulement des décors.
Le photographe parisien, Micky Clément, a tenté de capturer ses instants de magie, parce que de flou, comme si le monde laissait un instant entrevoir sa puissance ou sa fragilité. L’exposition, qui se tient en ce moment même et jusqu’au 21 décembre à la Republic Gallery, s’intitule Les Promesses de l’Aube, en référence à l’autobiographie de l’unique double Prix Goncourt.
En mettant en exergue cette citation de Romain Gary, « la vie vous fait, à l’aube, une promesse qu’elle ne tient jamais« , on comprend que pour Micky Clément, cet entre-deux qu’est l’aube est avant tout un moment de nostalgie. Mais l’atemporel ne l’est-il pas toujours ?