A travers sa série de photo choc « The Attendants », Myrto Papadopoulos nous questionne sur l’évolution de l’industrie du sexe dans son pays la Grèce. Il essaye de mettre en relation la situation économique du pays avec l’augmentation notable du nombre de prostituées. Depuis 2009 le photographe immortalise celles qui n’ont jamais le droit à la lumière. A sa façon Myrto Papadopoulos redonne un instant de dignité à ces femmes de l’ombre qui passent leurs nuits à sauver des désirs inassouvis. Il expose en plein jour ces femmes qui n’ont jamais fait l’éloge de la fuite mais en subissent les conséquences quelque soit leur conditions d’origine et l’univers dans lequel elles évoluent. On ne peut pas s’empêcher de penser à ce magnifique film d’Amos Kellek, Fiona, proche autant en terme de lumière et de contraste une image de la femme en errance, dénuée d’artifices, sombre mais prodigieusement forte. Ces femmes là sont bien des héroïnes paumées des temps modernes.