Il est des filiations que l’on traîne autant qu’elles nous portent. C’est le cas quand on s’appelle Shohei Otomo. L’artiste est déjà réputé mondialement, mais impossible de ne pas évoquer son père Katsuhiro, créateur du manga culte Akira, réputé inadaptable, mais auquel Christopher Nolan serait en train de s’attaquer.
Le souci de la filiation, c’est qu’elle agit comme un filtre de compréhension. Un prisme qui teinte nos interprétations. Alors qu’en regardant les dessins au stylo de Shohei Otomo, c’est plus qu’Akira que l’on voit, c’est toute la culture nippone qui apparaît. Les yakuzas (évidemment), la pop culture un peu enfantine, le cyber punk ultra présent, le mélange d’innocence et de perversion… Bref, tout.
Et quand des dessins cristallisent une culture millénaires des plus subtiles qui de la planète, ben, franchement, ce serait un tantinet idiot de s’en priver.