C’est une pure joie de découvrir un matin qu’il existe un collectif de filles artistes fondé par une française .
Elles officient à travers le monde en évitant pour une fois de jouer de leur condition féminine et de se définir en tant que muses ou autres qualificatifs où la création est souvent passive.
C’est le LIVE WILD COLLECTIVE, composé de Camille Lévêque (sur laquelle nous reviendrons prochainement), Charlotte Fos, Marguerite Horay, Lucie Kahoutian, Lila Khosrovian, Ina Lounguine, et enfin Anna Hahoutoff.
C’est cette dernière, Anna, photographe d’une vingtaine d’années, qui a retenu notre attention avec son projet Americana, un anti-road trip qu’elle compte éditer par la suite sous forme d’abécédaire. Ce qui est frappant dans ces images, qui auraient pu être ni plus ni moins qu’un énième carnet de route sans goût et sans saveur, c’est que c’est en tant que Franco-Russe qu’elle observe les paysages et situations qui lui sont données à vivre durant ce voyage. A travers de menus détails, elle explore toutes les ressemblances qu’elle trouve à ces deux pays géants que sont les Etats-Unis et la Russie, où elle a passé son enfance.
« Une dichotomie visuelle qui se complète et se confronte » selon ses mots. On aimerait que les rapports entre les deux pays soient aussi poétiques que la vision de l’artiste…