Ce sont des tableaux que l’on verrait parfaitement illustrer les livres d’Orwell, un univers monochrome où la distinction individuelle est soulignée comme un tabou et où la personne est écrasée par l’intérêt du plus grand nombre, qui n’est jamais le sien. Une vision qui peut s’appliquer, bien sûr, comme chez Orwell d’ailleurs, à nos sociétés dîtes démocratiques.
Peter Martensen est né en 1953 et partage cette vision propre à cette génération à qui la fin de la guerre et les trente glorieuses avaient promis un monde idyllique et qui s’est révélé aussi propice à l’épanouissement qu’une cellule familiale, bienveillante mais étouffante.