Kourtney Roy, c’est un peu la doublure de Hitchcock pour la photographie, la Edward Hopper 2.0, la Melville au féminin. Ses images sont toutes énigmatiques, mettant en scène souvent des personnages de femmes mélancoliques ou esseulées. On se surprend à en chercher la raison, élucider des mystères qui n’existent probablement pas, et on se retrouvent hantés par nos propres images.
Des souvenirs fragmentés entre réalité et fiction, quotidien et cinéma se bousculent dans ses images.
On a du mal à croire que cette photographe canadienne est née en 1981 tant son univers est imprégné d’une atmosphère qui rappellent les instants immobiles qu’Hopper a su immortaliser dans ses peintures. Le seul indice qui nous a fait penser qu’elle était contemporaine, sont ses autoportraits, dans lesquels elle incarne avec décalage des femmes étranges et absentes dans des mises en scène absurdes.