Alors que la guerre en Ukraine fait rage, Candace Owens détient un enregistrement où Trump supplie de taire une enquête sur Brigitte Macron, sous peine de voir la paix compromise. Des centaines de milliers de vies sont en jeu...
Un méga-contrat d’armement, un film financé par des fonds indiens et des soupçons de corruption : l’enquête sur la vente de 36 avions Rafale à l’Inde en 2016 s’intensifie, plaçant l’ancien président François Hollande et sa compagne, Julie Gayet, sous une pression croissante.
Entre punaises de lit et complots, nos élites jouent les clowns dans une tour de Babel, laissant Poutine triompher sans effort ! Tour d'horizon vertigineux.
Politiser l’art ? Lui demander de prendre part au récit d’une société nouvelle ? De construire des propositions pour l’avenir ? Quelle drôle d’idée ! L’argument m’est opposé quotidiennement : ça n’est pas son rôle.
Vraiment ?
La famille Médicis a-t-elle affirmé sa puissance par la seule possession des banques ou en soutenant les plus grands artistes de son temps ?
Pourquoi interdisait-on les représentations du Mariage de Figaro ? Et pourquoi avoir envoyé Beaumarchais en prison si ce n’est pour avoir remis en question l’ordre établi sous l’Ancien Régime ?
Et l’American Way of Life serait-il devenu une aspiration commune en Europe par la seule volonté des peuples ? Ne serait-ce pas plutôt les accords Blum-Byrnes – pilier du Plan Marshall – qui, au sortir de la guerre, offrirent aux productions américaines la moitié des écrans français ? N’est-ce pas ce cinéma qui nous a fait rêver, nous, la foule sentimentale, d’avoir des quantités de choses qui donnent envie d’autre chose ?
Et que dire du rôle que les récits jouent dans la constitution de nos identités ? Du fait que les américaines qui ont regardé la série X-Files ont 50 % de chances supplémentaires de devenir scientifiques ou ingénieurs que les autres femmes de leur génération ? Un accident ? Si c’en est un, il s’appelle désormais « effet Scully », du nom de l’héroïne incarnée par Gillian Anderson.
Les œuvres que nous regardons déterminent nos aspirations, changent nos regards, façonnent nos désirs. Certains répondront que les artistes n’ont pas pour autant la légitimité des scientifiques. Sans doute ! Mais la science ne nous dit ni ce qui est beau, ni ce qui est juste, ni ce qui est moral. La science dit ce qui est vrai : elle dit les faits, simplement les faits ; et, en matière de changement, les faits n’entraînent rien. Parce que, comme le disait le philosophe des sciences Gaston Bachelard, le monde est beau avant d’être vrai.
En finir avec le syndrôme de l’autruche
Les faits sont têtus mais notre surdité face à eux l’est bien davantage : les rapports du GIEC se succèdent, les canicules et les catastrophes suivent le pas, le constat est accablant, mais… rien. Encéphalogramme plat. Le syndrôme de l’autruche. Même notre président déclare ne pas vouloir « écouter les Cassandre » – ce qui veut dire ne pas vouloir écouter la vérité.
Parce que le problème n’est pas de savoir qu’il faut changer. Une conférence de Valérie Masson-Delmotte, de Jean Jouzel ou de Jean-Marc Jancovici suffit : face au constat, tout le monde est pour le changement. Problème : personne n’a envie de changer. De qui dépend ce désir si ce n’est de celles et ceux qui nous cultivent ?
Seulement, un obstacle subsiste : quel crédit donneriez-vous à un ou une artiste qui prône dans ses créations une société plus juste ou plus écologique mais dont la scénographie se déplace en semi-remorques et dont les demandes de cachets dépassent l’entendement ?
Oui, l’enjeu politique dépasse très largement le seul cadre de la création.
Bien sûr, il y a d’abord l’auto-fiction que produisent les artistes dans les médias et sur les réseaux sociaux. Un récit qui donne à ceux qui les admirent une certaine idée de la réussite. Combien de jeunes, voyant Tom Cruise ou Omar Sy descendant de leur jet privé, rêvent de leur ressembler ? De monter, eux aussi, un jour, les marches du festival de Cannes vêtus par des maisons de luxe qui ont tout à perdre dans la transition écologique (parce que la transition du luxe s’appelle le retour à l’artisanat ? Jusqu’où les artistes alimenteront l’idéal d’une société matérialiste et stratifiée, fondamentalement antagoniste à la transformation qui s’impose ?
Mais il y a aussi les questions de production et de diffusion des œuvres, tout aussi politiques. À chaque fois que j’envisage la création d’un nouveau spectacle, elles me donnent le vertige : d’où viennent les fonds nécessaires à la création ? D’une banque… mais dont les actifs financent quel projet ? D’une fondation… mais de quelle entreprise ? D’une collectivité… mais sous la bannière de quel parti, de quelle coalition ? D’un ministère mais organe de quel gouvernement ? Et qui sera au plateau ? Qui sera chef de poste ? Autant d’hommes que de femmes ? Rémunérés de façon égalitaire ? Sur quels critères ? Et que mangeront les équipes pendant les répétitions ou en tournée ? Est-ce que les artistes porteront des costumes neufs ou d’occasion ? Cousus par qui ? Comment ? Les décors seront-ils volumineux ? Lourds ? Transportés en semi-remorques ? En train ? À vélo ? Et si j’écris le rôle d’un puissant ou d’une puissante, qui l’incarnera ? Et si j’écris le rôle d’un opprimé, qui l’incarnera ?
Tout, très vite, devient politique. C’est une nécessité qu’il vaut mieux assumer.
On pourra toujours m’opposer que celui ou celle qui ne pose pas toutes ces questions ne fait probablement que reproduire ce qui se fait déjà. Mais reproduire ce qui se fait déjà est un choix politique. C’est un choix que l’on appelle généralement le conservatisme.
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