Il y a toujours un vrai bonheur, comme une bouffée d’air, à retrouver de la sensualité pudique. Sexuée, mais non offerte. Une esthétique qui cherche d’abord à parler à l’œil et au cerveau, plutôt qu’au cœur et à la libido.
Cet amour des corps, c’est celui de Gilles Perriere. On sent sur ses clichés, que ce n’est pas le sujet qui est important, mais son corps. Une attitude. Un flash de vérité. Là où beaucoup de photographe tente de capturer l’essence, l’âme de leur sujet, Gilles Perriere semble vouloir, au contraire, immortaliser une enveloppe enfin débarrassée de la tyrannie de l’esprit. Le corps n’est pas un véhicule vide, mais une entité battue sous silence, imposé par le joug de la pensée et du contrôle de l’illusion de soi.