Tout juste 31 ans, Pierre Fudaryli, artiste mexicain, découvre Salvador Dali à l’âge de 12 ans. Max Ernst, Chirico ou encore Remedios Varo qui deviendront vite les maitres secret du jeune homme. L’absurde, la distorsion, la géométrie deviendront rapidement les sujets de prédilection du photographe. Lorsque l’on découvre son site internet, on entre dans un monde étrange, mystique et on comprend pourquoi l’artiste a lâché les cours de peintures qu’il avait entrepris pour se lancer dans la photographie et l’art à multiples dimensions.
Dans ses images tout est lignes, tout est flou, tout est projection et pourtant il est impossible de ne pas se retrouver quelque part, à l’intérieur, de quoi, on ne sait pas. Son site, propose deux faces, à travers un corps de femme divisé en deux. Un côté noir et un autre blanc à expérimenter soi-même. L’artiste propose différents axes d’introspection, à savoir la nature humaine, sa passion, sa force, ses excès, les esprits et la mort.
La géométrie quotidienne de notre mort, de notre naissance jusqu’à ce que nous cessions de mourir, compose ce qu’il appelle une «réalité altérée de l’énergie humaine» qui décrit de manière graphique les comportements dans différents états, différents vecteurs, dirigés en plusieurs directions de façon fractale, à la fois introspection et projection. Dans ses clichés, l’artiste ne se contente pas de capter une vision en deux dimensions, mais heptadimensionnelle, tous les axes spatiaux sont analysés (nord, sud, est, ouest, haut, bas ainsi que le point où vous vous trouvez) et fige ainsi un moment de notre supra-réalité humaine. Pierre Fudaryli est constamment en train d’expérimenter différentes techniques, en faisant des incursions dans la sculpture et la vidéo, entre autres.