Il est celui qui subit par fidélité. Celui qui pardonne toujours. Celui que l’on a finit par nommé le meilleur ami de l’homme (ce qui en dit long sur les qualités que l’homme attend de ses amis).
Martin Usborne se définit lui-même comme un amoureux des animaux. Ce photographe londonien a eu l’idée de figer l’expression de détresse des chiens attendant dans une voiture. Parce qu’il s’agit bien d’une attente et non pas d’un abandon et c’est là que la poésie s’installe.
Le chien, comme l’enfant, vit passionnément chaque instant, parce qu’il le vit sans recul. C’est un drame grecque qui se joue à chaque seconde de sa vie, sauver par une incapacité à ressasser pour le simple plaisir de le faire.
Et dans notre délire anthropomorphique, le regard canin est déjà un puits d’humanité, un miroir où nait culpabilité et douleur, comme une projection illégitime d’un inconscient fautif.
Et l’on se dit que si le chat est une divinité païenne et polythéiste, le chien à tout de la représentation des principes chrétiens.
Et si le chat est le totem de l’internaute lambda, le chien est en train de devenir celui des photographes. Comme ici ou ici.