Avec un site qui s’appelle « torturedmind.com » on s’attendait à entrer dans l’antre d’un psychopathe ou d’un maniaco-dépressif qui aurait choisi à ses heures perdues d’essayer de faire de l’art pour exorciser. On n’était pas loin, sans s’attendre à un travail aussi qualitatif. Petri Damstén, ingénieur en informatique retraité s’est lancé sur le tard dans la photographie qu’il a apprise, dit-il en regardant des vidéos sur youtube.
Autodidacte avec pour seul modèle lui-même, Petri Damstén s’est immortalisé maintes fois pour effectuer un voyage mental…dystopique.
Une dystopie, également appelée contre-utopie, est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur.
C’est en se basant sur ses autoportraits qu’il s’est mis à représenter l’Homme (ou l’humanité) dans son œuvre, en se démultipliant, devenant lui-même son propre Big Brother en quelque sorte.
En traitant la photographie conceptuelle comme un outil thérapeutique, Petri Damstén évacue ce qu’il considère comme des choses problématiques et purge son cerveau (qu’il dit malade) par la création.
Si tout le monde pouvait en faire autant…Quoique.