Après avoir vu ce film, vous serez certains de ne jamais toucher à l’héroïne si vous êtes un oiseau de nuit. Le projet Downtown Divas raconte l’histoire de femmes qui se racontent, volontairement vêtues par les réalisateurs comme des icônes fashion, de paillettes et de fringues de créateurs sur un fond blanc. On s’y méprends au début, car on ne voit que les corps, minces sveltes, encore attractifs pris par morceaux. Après une brêve intro on découvre à qui appartiennent ces restes d’une gloire passée au comptoir de bars branchés aux bras de beaux gosses alcoolisés. L’idée de Loral Amir et Gigi Ben Artzi, est toute simple, pas racoleuse, puisque l’on s’attends à entendre des témoignages sur la chute de ces femmes, comment elles sont tombées, comment elles ont survécues. Mais les deux artistes ont préféré les faire parler d’elles, de leurs désirs, de leurs souvenirs et elles en deviennent belles, à en pleurer. Il suffit d’écouter leur réponses quand elles parlent de la couleur de leurs rêves.