Dougie Wallace est un chasseur. Un chasseur de riches, bien plus puissant que Martin Parr. Son arme ? Un simple appareil photo. Son terrain ? A Londres exclusivement, juste devant le magasin Harrods. Ses victimes ? Les ultra-riches un peu pathétiques, souvent dans une solitude cosmique qu’aucune carte de crédit n’arrivera jamais à combler. Ils se font attraper en images, tels qu’ils sont, avides d’en avoir toujours plus, sans se soucier de rien, ni de personnes. A quoi bon de toute façon ? Les pauvres ça coute pas assez cher, ils sont trop nombreux, si au moins il existait des pauvres numérotés, en édition limitée, ils pourraient les collectionner ou les offrir. Mais là, non, l’humain a été mis de côté, seul l’objet compte. En même temps, ces bêtes étranges méritent toute notre empathie. Prenez le temps de regarder chaque photo que nous vous avons sélectionnées, vous allez comprendre…
Mais le plus jouissif dans la petite entreprise de chasse de Dougie Wallace, c’est qu’elle est légale, aucune de ses cibles n’a un droit de réponse. Parce que rien dans la loi britannique n’interdit de prendre des clichés sur la voie publique.