Ici on aime la satire. Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans la nouvelle série de Mathilde Nocquet. Satire du monde de la mode. Satire sur la beauté féminine. Et plus largement satire nihiliste de la société. On pourrait presque croire qu’elle est la sœur cachée de Steve Oklyn. Elle laisse sous entendre que VOGUE (dans sa série appelé MOGUE) lave le cerveau de ses lecteurs, de façon subliminale. Comme si ils manipulaient les lecteurs par l’hypnose. Le message est radical mais sous une esthétique parfaitement léchée, la pilule passe plus doucement.
Sa mise en scène est fantasque et profondément travaillée. Sans parler de la direction artistique globale qui est à tomber par terre. Bref, on a craqué sur l’univers fabriqué par Mathilde Nocquet.
C’est si bon quand c’est une femme qui a les commandes derrière la caméra. Tout a plus d’allure. D’élégance. De charme. Même quand dans le premier épisode de sa série, une femme en assassine une autre. Fétichiste et hystérique pour les uns, jubilatoire et passionnant pour les autres. C’est dans cet embrouillamini que le style de Mathilde se forge.
Mathilde est d’ailleurs une grande fan d’Hitchock et de Brian de Palma. Et ça se voit immédiatement à l’image. Elle sait à sa façon leur rendre hommage.
Quand elle était adolescente, elle passait tous ses étés à regarder leurs films et à prendre des notes alors que tout le monde était à la piscine.
En parlant de piscines, Mathilde a débuté sa carrière avec Wing, un thriller de 12 minutes mis en scène dans une piscine municipale. Le film a été vendu cash à Orange Cinéma.
Puis arrive son deuxième film, un court-métrage de science-fiction commandé par ARTE TV.
Après plusieurs années comme réalisatrice accompagnée par la société de production INSURRECTION, Mathilde a déménagé à Sydney au début de l’année 2016. La suite, donc, au prochain épisode.