« J’étais un de ces gosses qui adorent les films. Je regardait toutes les vieilles VHS de mon grand-père ». C’est de ces souvenirs que né Learning Uncle Vincent. « C’est l’histoire d’un enfant confronté pour la première fois à la violence et qui réalise que son héros d’antan est en fait une personne méchante. C’est comme un rite initiatique de passage à l’âge adulte à travers sa relation avec son oncle tout juste libéré de prison. C’est une histoire d’amour dysfonctionnel avec une fin tragiquement optimiste. Tous les gamins sont à la recherche d’une figure paternelle, tous ne trouve pas la bonne ».
Le film a été tourné en 19 jours à Baltimore, la ville de Sheldon. Le script de Learning Uncle Vincent, il l’avait en tête depuis des années. Il coécrit le scénario avec son pote de fac, Justin Wilson. Il y a deux ans, il envoie le script au rappeur et acteur Common qui refuse de participer à l’aventure. Mais après toutes ces années d’attente, Sheldon n’abandonne pas aussi facilement. Il boucle son casting avec quelques jolis noms (Danny Glover, Dennis Haysbert, Charles S. Dutton…) et s’en retourne vers Common. L’acteur accepte de jouer dans ce « thriller dramatique, un driller ». Et Common répond aux exigences de Sheldon. « Vincent veut être une figure paternelle, mais il n’a tout simplement pas les outils pour ça. Common a plongé au plus profond de lui-même pour trouver ce paradoxe. On le voit se torturer à l’idée de tomber devant le gamin. Il l’a transcendé ». Le film devrait sortir en 2013.