Photographe identitaire. Réalisateur. Scénariste. David Bertram pense le cinéma, l’imagine, le dessine mentalement. Son cerveau est fait de pellicule inachevée, de montages à venir et de projections du passé. Bref, un fanatique.
Quel est ton favori pour la Palme d’Or ?
Sans avoir vu les films, je ne peux pas répondre. Mais je dois avouer que l’œuvre des Coen me fascine toujours.
Dans l’histoire du festival, ta Palme d’Or favorite ?
C’est amusant de jeter un oeil à la liste. Et assez intimidant. Encore une fois, il y a tellement de films qui méritent d’être vus, qu’il m’est très compliqué d’en citer un en particulier. Mais du point de vue du spectacle, ce qui m’amuse c’est la récompense, la Palme, en or, qui m’évoque immanquablement la couronne de laurier des empereurs. Chaque année c’est le sacre d’un film et forcément celui de son réalisateur, “l’Empereur du Cinéma“, dans une cérémonie grandiose et codifiée. Ça marche mieux avec certains films qu’avec d’autres.
Le film qui n’a pas eu la Palme et qui l’aurait méritée ?
2001 l’Odyssée de l’Espace probablement.
Tu es président du jury et tu peux décider avec qui tu vas passer 10 jours à ne parler que ciné. Tu choisis qui ?
Je choisirais un réalisateur mort.
Si tu devais filmer une seule scène à Cannes ? Tu n’as pas le droit de répondre la montée des marches.
Le réalisateur lauréat, assis côté hublot dans son vol retour, la Palme sur les genoux, qui écoute anxieux les consignes de sécurité de l’hôtesse de l’air.
Cannes 2013. Est ce qu’une bonne fête vaut mieux qu’un mauvais film ? Ou l’inverse.
D’un mauvais film, on peut toujours se souvenir d’une scène, d’un acteur, d’un joli plan.
D’une bonne fête, on ne se souvient généralement de rien. Surtout si le champagne est gratuit.