Nous vous avons présenté notre grand coup de cœur parmi les 47 courts-métrages en lice au festival de Sundance qui se termine dimanche.
Voici une sélection plus longue. Pour le palmarès, nous vous donnons rendez-vous lundi.
Et on débute avec Black Metal, le 6ème film de Kat Candler en tant que réalisatrice. La jeune américaine est certainement l’une des plus primées de la catégorie court-métrage.
Avec son dernier film, elle nous offre une scène sans réellement de début, ni de fin, comme une parenthèse extraite d’un long métrage.
Guillermo Arriaga est tout sauf un inconnu. Scénariste et producteur de 21 Grammes, Trois enterrements ou encore Babel, il prouve ici à quel point son esprit, s’il n’est dérangé, est en tout cas particulièrement pervers. Broken Night est un cauchemar entièrement shooté au Nikon D800.
L’un des ovnis de cette sélection, ce film sur l’herbe à chat. Jason Willis préfère prévenir les félins, il s’agit d’une drogue dangereuse. Mais écouteront-ils ?
Julia Pott réalise The Event sur une idée (très) originale de Tom Chivers. On ne cherchera même pas à vous expliquer le sujet. Il n’y en a que pour trois minutes et c’est indescriptible.
Tony Donoghue se la joue Raymond Depardon avec cette plongée au cœur de l’Irlande profonde (délice de l’accent) et toute notre admiration devant ces grands réalisateurs de documentaires qui ne semblent parler de rien mais vous tiennent scotchés devant l’écran tout de même. Comme tourner la dernière page de L’Idiot de Dostoïevski et se dire qu’on pourrait résumer l’histoire en trois lignes (au lieu de 900 pages).
Marcel, King of Tervuren est un récit épique, shakespearien, hitchcockien et cornélien à la fois. Un drame profond, une histoire d’honneur et de survie, d’amour et de vengeance. Ah oui, détail important, c’est avant tout l’histoire de Marcel, le coq. Une perle signée Tom Schroeder.
Le film en entier est à voir ici.
Avec ce film en plan séquence, Robert Machoian nous raconte un drame familial à travers un jeu de cache-cache. La métaphore est insoutenable. Et la simplicité du film renforce encore le malaise.
Ewan McNicol et Anna Sandilands tuent les stéréotypes en narrant l’histoire vraie d’un black accroc aux chevaux, aux Stetson, aux santiags, au lasso et au rodéo. En pleine année Django Unchained, pourquoi ne pas voir un cow-boy noir s’imposer à Sundance.
Dash Shaw aborde un nombre impressionnant de sujets forts en seulement 6 minutes. Le tabou du corps, la religion, l’homosexualité, le crime, le manichéisme, pour n’en citer que quelques-uns. Un film sans dialogue, avec Sigur Ros, le groupe qui a marqué visuellement 2012, en bande son.
Goran Dukic nous offre certainement le film le plus poétique de cette sélection avec une animation somptueuse. Un amour qui naît d’une poche mal rangée pourrait-on dire, en espérant vous intriguer suffisamment pour que vous regardiez cette petite perle.
Année post apocalypse oblige, Jon Hurst offre une belle parano née de la série à succès The Walking Dead.